NOUAKCHOTT - Le groupe islamiste armé Ansar Dine a affirmé dimanche avoir tué 60 soldats maliens et abattu deux hélicoptères français dans des combats au cours des dix derniers jours au Mali, reconnaissant la perte de huit "moujahidine", dans un communiqué publié sur un site d'information mauritanien.
"Depuis le 10 janvier, nos moujahidine ont tué 60 militaires maliens, blessé des dizaines d'entre eux, abattu deux hélicoptères français", a affirmé Ansar Dine (Défenseurs de l'islam) sur le site Alakhbar, qui publie régulièrement des communiqués d'organisations islamistes.
Le groupe, dirigé par un ex-rebelle touareg malien, Iyad Ag Ghaly, reconnaît en outre avoir perdu "huit moujahidine" durant les combats, à Konna (700 km au nord-est de Bamako) et à Diabali (400 km au nord de Bamako), localité prise lors d'une attaque surprise des islamistes le 14 janvier.
Il s'agit du premier bilan donné par un groupe islamiste armé depuis le début de l'offensive dans le centre du Mali, qui a débouché sur une intervention militaire française, dans les airs et au sol.
Les autorités maliennes avaient fait état de la mort de onze soldats et d'une soixantaine blessés dans des combats autour de Konna.
La perte de deux hélicoptères légers français de type Gazelle avait été annoncée par plusieurs sites spécialisés dans les affaires militaires en France, mais elle n'a pas été confirmée par Paris, qui a seulement fait état de la mort d'un pilote français le 11 janvier.
Ansar Dine donne également une explication à l'offensive surprise du 10 janvier contre Konna, survenue après des mois de gel de la ligne de front. Des groupes islamistes armés liés à al-Qaïda, dont Ansar Dine, contrôlent depuis plus de neuf mois le vaste nord du Mali.
"Nous avons décidé d'attaquer des villes comme Konna pour faire échouer un
plan français en préparation qui consistait à occuper des points stratégiques
du territoire en préparation du lancement de la guerre contre nous", assure
l'organisation.