PAGNY-SUR-MOSELLE (France / Meurthe-et-Moselle) - L`ex-otage français Alexandre Berceaux, libéré par l`armée algérienne après 40 heures de détention sur un site gazier, a cru mourir en voyant les militaires entrer dans sa cachette, les confondant avec les terroristes, a-t-il raconté dimanche.
"Je ne savais pas que c`était eux", a déclaré le Français de 32 ans en évoquant les forces spéciales algériennes, venues lui porter secours sur le site d`In Amenas, à 1.300 km au sud-est d`Alger.
"Là je croyais que c`était fini, je croyais que j`en prendrai plein la tête", a-t-il précisé devant les médias à Pagny-sur-Moselle (Meurthe-et-Moselle), le village de ses parents.
Employé par une entreprise de restauration, le jeune homme se trouvait dans un camp jouxtant la base de vie, où a eu lieu la prise d`otage, lorsqu`il a entendu "des armes qui ont commencé à retentir".
Il s`est alors réfugié sous son lit, dans sa chambre, où des collègues algériens lui ont apporté de la nourriture. "Il y en a qui ont pris des risques énormes pour me ravitailler", a-t-il expliqué face à la presse.
"J`ai caché mon passeport, pour cacher qui j`étais, mon identité", a-t-il
encore ajouté, sachant que les assaillants ciblaient les expatriés.
Très marqué par ces quatre jours d`attente, le jeune homme a rappelé à quel
point les nuits étaient longues. "La nuit c`était plus calme, il y avait moins
de tirs. Mais c`était très long, il faisait froid", se remémore-t-il.