WASHINGTON - Washington a mis en garde ses ressortissants contre les "fortes menaces de terrorisme et d`enlèvements" en Algérie, après la prise d`otages spectaculaire de ces derniers jours et les tensions au Mali, autorisant les familles de ses diplomates à quitter le pays.
"Le 19 janvier 2013, le département d`Etat a autorisé le départ d`Alger des membres éligibles des familles (de diplomates) à la suite de l`attaque sur le site gazier d`In Aménas", indique le département d`Etat dans un communiqué.
Samedi, la prise d`otages sur un site gazier du Sahara algérien, menée par un groupe islamiste en représailles entre autres à l`intervention française au Mali, a pris fin avec un assaut de l`armée algérienne. Vingt-cinq corps ont été retrouvés dimanche sur place, après un premier bilan provisoire officiel faisant état de 23 étrangers et Algériens morts, ainsi que de 32 assaillants tués par l`armée.
"Le département d`Etat presse les citoyens américains voyageant en Algérie de prendre très clairement en considération les risques pour leur sécurité. Il y a de véritables menaces de terrorisme et d`enlèvements en Algérie", insiste
le communiqué.
Le texte évoque des "menaces crédibles d`enlèvements de ressortissants occidentaux" et informe que si la partie consulaire de l`ambassade américaine à Alger reste ouverte, les capacités de répondre aux situations d`urgence ont été "limitées".
Le président Barack Obama, qui doit prêter serment lundi pour son second mandat à la tête du pays, a accusé samedi les "terroristes" auteurs de la prise d`otages d`être responsables de la mort des otages, assurant que les Etats-Unis resteront "en contact étroit avec le gouvernement algérien pour mieux comprendre ce qui s`est passé".
Le département d`Etat américain avait déjà ordonné, dans la nuit de
vendredi à samedi, aux familles des employés de son ambassade à Bamako, au
Mali, de quitter le pays dont le Nord est toujours aux mains de groupes
islamistes armés.