PARIS - Le président de l'UDI, Jean-Louis Borloo, a approuvé dimanche les déclarations du président François Hollande selon lesquelles l'Algérie avait eu "les réponses" les "plus adaptées" lors de la prise d'otages sur le site gazier d'In Amenas, car "il ne pouvait y avoir de négociations" avec les ravisseurs.
"Le président de la République, dans sa responsabilité, n'avait pas d'autre choix que de dire ce qu'il a dit", a déclaré M. Borloo, lors de l'émission BFMTV/RMC/LePoint.
"Rien ne peut se faire sans l'Algérie, rien ne peut se faire sans une coalition qui lutte contre les jihadistes ou narco-jihadistes (...) En tout état de cause, le président a eu raison (...) Ces situations sont extrêmement difficiles à dénouer", a poursuivi le président du mouvement centriste.
Estimant que "ces situations sont de toute façon dramatiques", il a relevé qu'il y avait au "total 7 ou 800 personnes sur le site" et "des terroristes déterminés à liquider un certain nombre d'otages".
Pour lui, "c'est évident", cette prise d'otages massive "n'a pas été décidée parce que Serval (nom de l'intervention française au Mali, ndlr) l'avait été". C'est une "concordance de temps".
Jean-Louis Borloo a apporté une nouvelle fois son soutien et celui de son parti au chef de l'Etat. "L'UDI est dans l'union nationale dans cette affaire-là (...) Si rien n'avait été fait, Bamako serait tombée. Il fallait stopper l'opération des trois groupes (islamistes) qui descendaient" au sud, a-t-il dit.
S'il ne partage pas aucunement les critiques de certains à droite sur une "impréparation" de la France à cette opération, l'ex-ministre a "regretté" que François Hollande n'ait pas fait dès le week-end dernier un tour des capitales européennes "pour parler d'une situation qui n'est pas franco-malienne, mais est beaucoup plus large que cela".
"Il y a un vide européen (...) pourquoi, il n'a pas fait la tournée des capitales européennes ? (...) il a probablement de ce point de vue là une faiblesse", a dit M. Borloo.
Il a jugé qu'il y avait "un besoin de coalition européenne avec un soutien
politique, militaire et financier". "Il nous faut une sortie politique (à ce
conflit), une coalition militaire et un grand plan de développement de
l'Afrique. Il faut une stratégie Europe/Afrique", a insisté M. Borloo