PARIS - L'ancien premier ministre Jean-Pierre Raffarin a apporté dimanche son plein soutien au gouvernement sur le Mali déclarant au Grand jury RTL/Le Figaro/LCI: "Nous sommes en guerre, je suis derrière les autorités de mon pays".
"Je ne souhaite pas porter de critiques, il est évident que nous aurons des questions auxquelles nous devrons répondre ensemble, fallait-il engager une opération terrestre sur le budget de la Défense, mais nous réglerons tout cela le temps voulu", a ajouté le sénateur UMP.
Il a de même apporté son soutien entier à l'Algérie, manifestant son désaccord avec le député UMP, Axel Poniatowski, qui a jugé que l'issue de la prise d'otages en Algérie était un "échec".
"Ce n'est pas à un dirigeant de la France, parmi les parlementaires, de critiquer un de nos alliés", a-t-il dit.
Jean-Pierre Raffarin est représentant spécial en Algérie du président de la République depuis trois ans. Nommé par Nicolas Sarkozy, il a été confirmé dans cette mission par François Hollande.
"Nous sommes en guerre, je suis un responsable politique très attaché à nos soldats, ne comptez pas que je porte quelque critique que ce soit ni au président de la République, ni à nos alliés dans ce combat", a-t-il insisté.
Les autorités algériennes "ne pouvaient pas faire autrement", a-t-il
assuré, répétant : "Nous sommes en guerre" et ajoutant "qu'il y ait de la
violence dans la guerre n'est une surprise pour personne".
"Le président de la République a engagé le pays dans un combat difficile,
complexe et probablement durable, nous cherchons à avoir des alliés, nous n'en
avons pas suffisamment en Europe et ailleurs, ce n'est pas le moment de faire
des reproches à ceux qui déjà partagent notre cause", a-t-il dit.
Il a enfin estimé que l'intervention au Mali "a changé de nature" avec la
prise d'otages en Algérie car "le conflit s'est internationalisé".