ALGER- L`usine gazière d`In Aménas, mise sous
dépression à la suite d`une prise d`otage meurtrière menée par un groupe
islamiste armé, pourrait redémarrer dans les "deux prochains jours", a annoncé
dimanche le ministre algérien de l`Energie Youcef Yousfi.
"Les travailleurs ont rejoint dès dimanche la base-vie du complexe, alors
que les installations gazières redémarreront dans les deux prochains jours", a
déclaré le ministre, lors d`une visite au complexe de Tiguentourine, à 40 km
d`In Aménas, dans le Sahara algérien.
"Nous allons renforcer la sécurité et nous comptons d`abord sur nos moyens.
Il n`est pas question d`accepter des forces de sécurité extérieures pour
prendre en charge la sécurité de (nos) installations énergétiques", a ajouté
M. Yousfi, cité par l`agence de presse APS.
D`après le ministre, les dégâts causés au site gazier par l`attaque
islamiste "ne sont pas importants".
"Une fois les dégâts évalués, nous allons remplacer les équipements
touchés. Nous allons également vérifier les installations de la salle de
contrôle, et c`est à ce moment-là que nous évaluerons quand on va redémarrer
(l`usine)", a-t-il dit.
La veille, le ministre avait indiqué que l`Algérie n`avait pas réduit ses
exportations de gaz, à la suite de la prise d`otages qui s`est terminée samedi.
Un bilan provisoire fourni par les autorités faisait état samedi soir de 23
étrangers et Algériens morts, et de 32 assaillants tués. Selon la télévision
privée algérienne Ennahar, 25 corps d`otages ont été retrouvés dimanche sur le
site par les forces spéciales algériennes.
L`usine gazière de Tiguentourine est exploitée depuis 2006 par le géant
pétrolier britannique BP, le norvégien Statoil et la Sonatrach algérienne.