De mémoire de Malien, depuis la création du corps de la police au Mali, jamais on a recruté en une seule fois plus de 2 000 éléments. Et pourtant, les résultats qui viennent de paraitre concernent quelques 2200 élèves-sous officiers qui se préparent à faire leur entrée sous le drapeau national (Vert Jaune et Rouge). Les résultats sont parus dans la nuit du vendredi 5 au Samedi 6 Février 2016. Ils sont disponibles à l’Ecole Nationale de Police à N’Tomikorobougou et à la Direction Générale de la Police Nationale à l’ACI 2 000.
Depuis la sortie de la promotion de 2010, la police n’avait pas procédé à des recrutements. Ce sont cinq (5) ans qui se sont écoulés avant le lancement de ce concours de recrutement en Octobre 2014, sous Hamidou Kansaye alors DGPN et Sada Samaké, ministre en charge de la Sécurité. Ainsi, un grand trou s’était ouvert au niveau des effectifs des bérets noirs. Pour cela, il était prévu de recruter seulement quelques 700 éléments. Mais, devant le besoin énorme, il a été décidé de porter l’effectif à recruter d’abord à 1 000 puis à 2 200 à la sortie du résultat final. Quelles sont les étapes franchies par les jeunes recrues ? Qu’en est-il des missions de la police ?
Les étapes franchies
Les jeunes recrues sont passées par plusieurs étapes avant d’être retenues. Tout à commencé par le dépôt des dossiers de candidature. Pour être retenu, le candidat devrait : être de nationalité malienne, être âgé de 18 à 25 ans maximum, avoir l’attestation ou le diplôme du baccalauréat ou son équivalence, avoir un casier judiciaire vierge…
La première épreuve a été une course de font groupée sur plus de 2000 mètres. Ce qui a permis aux organisateurs de faire une première sélection après le tri des dossiers. La visite médicale fut la deuxième étape. Ensuite, il ya eu la visite corporelle. Les épreuves écrites ont été les dernières étapes de la sélection.
Les missions et les moyens
La Police a pour mission d’assurer la sécurité et la paix publique, mettre au jour et constater les infractions pénales , assurer le traitement des renseignements et informations permettant de déceler et de prévenir toute menace susceptible de porter atteinte à l’ordre public, aux institutions et aux intérêts fondamentaux du Mali, de lutter contre la criminalité organisée et la grande délinquance.
Une tâche dévolue à la Direction Centrale de la Police Judiciaire (DCPJ). Celle-ci associe policiers, gendarmes et douaniers dans la lutte contre les divers trafics qui alimentent ‘’l’économie souterraine’’. Le Bureau Central National (B.C.N.) pour le Mali, qui fait partie de la DCPJ, est un service de la Police nationale chargé de lutter contre la criminalité internationale. Dans le cadre de la coopération policière internationale et de la lutte contre la criminalité transfrontalière en général, INTERPOL Bamako dispose d’officiers de contact au sein de la Police nationale et d’autres services de sécurité, notamment la Gendarmerie, les Douanes ainsi que la Garde nationale.
Au niveau national, le rôle d’INTERPOL Bamako est de mettre en commun les informations de police contenues dans les bases de données d’INTERPOL avec les services chargés de l’application de la loi du Mali dans le cadre d’enquêtes devant être menées hors des frontières maliennes. De la même manière, INTERPOL Bamako est le point de contact unique pour toute enquête internationale ayant trait au territoire malien.
Quelques domaines d’intervention
Le vol de véhicules, détournement de fonds et abus de confiance, meurtres, extraditions et exécutions de commissions rogatoires, recherches de fugitifs sont quelques axes du B.C.N. de Bamako. Qui organise régulièrement des formations afin de renforcer les capacités d’enquête de tous les policiers du territoire malien. Ces formations portent en particulier sur les domaines suivants : techniques d’enquête et d’identification relatives aux véhicules automobiles volés, lutte contre le trafic de stupéfiants, la protection de la propriété intellectuelle…
Fakourou TOUNKARA