Ce sont les touaregs qui décident finalement du sort de Kidal car représente une zone de toutes sortes de trafics. Les hommes de Gamou ayant compris la donne ont finalement decidé de rentrer à Kidal et trouver un accord avec la CMA sans que l’Etat ne soit convié. Gamou a besoin dentretenir ses hommes et pour cela il faut leur permettre de participer au grand trafic qui se passe à Kidal.
Avec l’absence des autorités maliennes, tous les trafiquants passent par Kidal et des ristournes sont versées aux groupes qui occupent la zone.
Au Mali, la signature samedi d'un accord à Kidal entre les ex-rebelles de la CMA et les groupes pro-Bamako de la Plateforme a permis de mettre un terme à la crise qui durait depuis mardi dernier. Des combattants du Gatia étaient alors entrés massivement à Kidal.
Les groupes armés sont parvenus à s'entendre ce week-end, sans qu'aucun coup de feu ne soit tiré, mais l'accord qui a été trouvé comporte cependant d'importantes zones d'ombre. Le principal point de l'accord, c'est l'engagement du Gatia à « alléger son dispositif militaire à Kidal ».
Ce retrait partiel a d'ailleurs commencé dès dimanche. Une centaine de combattants du Gatia était entrée dans la ville, avec une cinquantaine de véhicules et des armes. Du côté du Gatia, on explique qu'un compromis reste à trouver sur le nombre total de combattants qui devra quitter Kidal.
Mais pour la Coordination des mouvements de l'Azawad (CMA), la question est déjà tranchée : « Nous étions d'accord pour ne pas donner de chiffre précis, confirme un porte-parole, mais c'est la grande majorité qui doit s'en aller. » et du coup Kidal échappe à IBK.
La loi Malienne et l’accord de Bamako ne donnent à la CMA ni à la PLATEFORME/GATIA le droit d’occuper, sans autorisation de l’état, une zone du nord du Mali ou d’ailleurs. Donc, en cas d’occupation illégale, la loi et la justice doivent sévir, rendre justice et contraindre l’entité qui occupe sans autorisation légale au respect de la loi et de la constitution Malienne.
Yattara Ibrahim
Source: L'Informateur