Le Comité Syndical de l’Office de Radio Diffusion Télévision du Mali (ORTM) a organisé une conférence de presse le jeudi dernier à la Maison de la Presse pour informer la population malienne sur les motivations profondes de la grève de l’ORTM débutée depuis le mois de décembre 2015. Cette conférence a enregistré la présence du secrétaire général du comité syndical de l’ORTM, M. Abdhouramane Touré, du 1er adjoint du comité syndical, M. Malamine Coulibaly, du secrétaire aux revendications du comité, M. Malick Dandara et les autres membres du comité.
Après une grève de 48 heures observée les 22 et 23 décembre 2015, l’ORTM engage une autre de 72 heures du 27 au 29 janvier 2016 à minuit.
Le comité syndical de l’ORTM exige les huite (08) points suivants :
l’abrogation de la loi portant sur la restriction de l’ORTM ;
la ratification d’une loi portant sur la redevance audiovisuelle ;
le retour de la régie publicitaire à l’ORTM ;
l’harmonisation du statut des entités à créer dans le cadre de la restriction de l’ORTM ;
la relecture de la loi 82102 et son adoption ;
le démarrage des travaux des grands projets tels que la tour de l’ORTM ;
l’indemnisation des agents de l’ORTM pour le préjudice subi lors du coup d’Etat du 22 mars 2012 ;
mettre la communication parmi les priorités de l’Etat comme la défense, l’éducation, la santé, l’agriculture et la sécurité.
Selon le secrétaire général du comité syndical de l’ORTM, M. Abdhouramane Touré, au cours des deux négociations qui se sont déroulées avant le premier et le deuxième préavis de grève, le comité syndical a constaté avec regret que les points un (01) et quatre (04) qui constituent l’ossature des revendications n’ont pas été acceptés par la partie gouvernementale. Selon lui, les cinq points acceptés par le gouvernement sont les points 2, 3, 5, 6 et 7. A ceux-ci s’ajoute un autre point refusé qui concerne le maintien de la communication dans les priorités du gouvernement.
Il a aussi précisé que l’inquiétude du syndicat est que les mêmes dossiers ont été préparés en 1993 puis en 2003 sans suite. En clair, le syndicat n’a demandé que la ratification d’une loi. La position du gouvernement est ni plus ni moins qu’une fuite en avant, précise le conférencier.
«Mieux, les points qui ont fait l’objet d’accord ont été confrontés à un calendrier d’application. D’où toute la problématique entre le comité syndical de l’ORTM et le gouvernement. Tout en restant ouvert au dialogue, le syndicat de l’ORTM entend préserver les intérêts des travailleurs en se donnant le droit d’observer une grève illimitée si le gouvernement reste indifférent aux menaces qui planent sur les militants. Le comité n’entend pas abandonner ses militants dans une aventure sans issue certaine. Car l’expérience de la poste et de la télécommunication nous dit long sur ce genre de décision», a ajouté le secrétaire général du comité de l’ORTM, M. Abdhouramane Touré.
Fatogoma COULIBALY
Source: L'Express de Bamako