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Lutte contre l’excision : Place aux sanctions !
Publié le mercredi 10 fevrier 2016  |  Le Katois




Orange-Mali qui va fêter cette année son 10ème anniversaire dans notre pays, fait évoluer sa marque pour mieux se recentrer sur l’expérience client. C’est en tout cas la bonne nouvelle annoncée par Mme Anouk Bercutat, directrice marketing d’Orange Mali. C’était à la faveur d’une conférence de presse animée hier mardi, 9 février 2016, au siège de DFA Communication sis à l’ACI 2000.
Bien que la pratique de l’excision soit punie dans notre pays, elle a la vie dure. À l’occasion de la Journée internationale dédiée à la lutte contre, le ministre de la Justice a fait remarquer que des sanctions seront prises dans les jours à venir contre ceux et celles qui pratiquent l’excision.
À l’instar de la communauté internationale, le Mali a célébré le samedi, 6 févier 2016, à l’hôtel Salam la journée internationale dénommée : «Tolérance zéro» aux mutilations génitales féminines (MGF).
Cette année, le 13ème anniversaire de cette journée a été placée sous le thème : «Ensemble, mobilisons-nous pour contribuer à la réalisation de l’objectif de développement durable cinq (ODD 5) à travers l’élimination des mutilations génitales féminines Excision». L’objectif est de parvenir à l’égalité de sexes et à autonomiser toutes les femmes et filles.
Pour la célébration de cette année, trois ministres se sont associés aux organisateurs (Justice, Santé et Promotion de la femme, de l’enfant et de la famille).
Le film documentaire projeté lors de la cérémonie a permis de comprendre les difficultés en matière des mutilations génitales féminines considérées comme des pratiques coutumières néfastes à la santé de la jeune fille et de la femme. Mais, elles sont encore observées dans des communautés de notre pays.
Selon la directrice du Programme National de Lutte contre Excision (PNLE), les souffrances injustifiées liées à l’excision se manifestent à travers des hémorragies, des infections, des accouchements difficiles, des kystes vulvaires, des fistules obstétricales, des traumatismes psychiques, des conflits conjugaux, entre autres. Elle a fait cas de décès survenus suite à des hémorragies ou des accouchements difficiles. Avant d’annoncer qu’en vue de mutualiser les efforts une politique nationale assortie d’un plan d’actions national (2015-2019) pour l’abandon de la pratique de l’excision existe au sein de sa structure.
Le ministre de la Promotion de l’enfant et de la Famille, Sangaré Oumou Ba, a déclaré que ce 13ème anniversaire est célébré au Mali dans un conteste particulier de l’Etat d’urgence. Et d’indiquer que les chiffres sont illustratifs de la pratique de l’excision dans notre pays. Selon elle, 69% de filles de 0 à 14 ans et 91% de femmes de 15 à 49 ans dans les premières régions du Mali et le District de Bamako ont déjà été victimes des mutilations génitales féminines excision. Mme le ministre a précisé que 1211 villages ont abandonné la pratique de l’excision.
Sa collègue de la Justice et des droits de l’homme, Sanogo Aminata Mallé, a fait une importante annonce visant toutes formes de violences faites aux femmes et aux jeunes filles. À l’en croire, le gouvernement du Mali va punir ceux qui vont se rendre coupables des mutilations génitales féminines excision, car ils feront l’objet des sanctions. Ce qui, selon elle, va se réaliser avec le renforcement des capacités des acteurs et décideurs politico-administratifs pour lutter contre la pratique de l’excision au Mali.
Nia Dialla KEÏTA/Stagiaire
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