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Le Républicain N° 4543 du 17/1/2013

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Saccage et pillage du siège de la Sonef : La Direction de la compagnie dément toute collusion avec l’ennemi
Publié le lundi 21 janvier 2013  |  Le Républicain




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Suite au saccage et au pillage de son siège à Niamakoro Cité Unicef, la compagnie de transport routier Sonef est sorti de sa réserve. En conférence de presse le 18 janvier 2013, les responsables se sont érigés en victime face aux rumeurs qui circulent à propos de supposés liens avec les rebelles islamistes.

Tout a commencé le jeudi 10 janvier 2013, avec l’information selon laquelle les rebelles ayant attaqué la ville de Konna au centre du Mali, auraient débarqué à bord d’un car de la société de transport Sonef Transport Voyageurs. Suite à cette information, le lendemain, le local qui sert de siège et de gare routière à la société de transport a été mis à sac par des personnes encagoulées et armées. De plus, le même jour, les responsables ont été interpellés par la police à propos du même évènement. Le lendemain, le domicile du représentant a subi le même sort que le siège.

La Sonef, dans un communiqué de presse, informe : « Nous avons été victimes d’agressions et d’agissements atroces suite à des rumeurs insensées et non fondées qui ne sont que le résultat d’une propagande calomnieuse et surtout discriminatoire». Pourtant l’implication volontaire ou involontaire du car de la Sonef serait fausse, selon Kalifa Ould Nema, directeur de la compagnie. «La rumeur selon laquelle un bus de la Sonef aurait servi comme moyen d’assaut pour les islamistes à Konna est une information fausse. Nous démentons formellement ces allégations». Contrairement à ce qui se dit, le bus serait parvenu au poste de contrôle de Konna sans incident et avec les mêmes passagers qui ont embarqué à Gao. C’est au moment du contrôle des passagers que les islamistes auraient surgi et auraient tiré. «Ils ne sont jamais montés à bord d’un bus de la Sonef» a-t-on répété lors de la conférence de presse. Ceci est vérifiable dans les dépositions des passagers à Sevaré, apprend-on.

Après avoir été entendu pendant une journée entière par l’armée, le chauffeur et les passagers sont arrivés à Bamako le même jour que celui du pillage perpétré contre la compagnie. Comme unique explication qui vient à l’esprit des responsables de la Sonef : «La seule accusation qu’on peut adresser à cette équipe à bord du car est peut-être d’avoir été au mauvais endroit au mauvais moment». Profitant de l’occasion, la Sonef a démenti tout lien avec les groupes islamistes. Pour étayer leurs dires, dans le communiqué il est dit que la Sonef a été l’une des sociétés à avoir été victime de la guerre contre les islamistes. «Nos biens et propriétés ont été saccagés et brûlés par les mêmes assaillants ».

Comme explication à leurs malheurs, le directeur Kalifa Ould Mohamed, ne voit que leurs origines. En effet, les propriétaires du groupe Sonef sont originaires du nord tout comme les bandits armés qui se sont attaqués à l’intégrité du territoire malien. Dans son communiqué, le groupe Sonef dénonce le silence des autorités suite à la descente des hommes armés et encagoulés sur leur lieu de travail, tout en réaffirmant son soutien aux autorités.

Dansira Dembélé

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