12ème Festival sur le Niger: Les nouveaux défis pour une meilleure lutte contre le Sida au cœur des débats

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Publié le mercredi 10 fevrier 2016 | Le Katois

© aBamako.com par A.S
Journée mondiale de lutte contre le sida
A l’instar de la communauté internationale, notre pays a célébré hier la Journée mondiale de lutte contre le sida. L’événement est consacré aussi au lancement des activités du mois de décembre dédié à la lutte contre la pandémie dans notre pays. La cérémonie était présidée par le chef de l’Etat Ibrahim Boubacar Keïta, en présence du Premier ministre Moussa Mara

En marge de la 12ème édition du Festival sur le Niger, le Secrétaire exécutif du Haut conseil de lutte contre le Sida, Malick Sène et la Directrice pays de l’Onusida, Mme Thérèse Poirier ont rencontré la presse autour des objectifs 90-90-90 à l’horizon 2020 et l’Objectif zéro à l’horizon 2030.

Dans son intervention, le Secrétaire exécutif de l’Onusida a insisté sur les nouveaux défis qui attendent notre pays dans le cadre de l’atteinte des objectifs 90-90-90 à l’horizon 2020. C’est-à-dire : 90% de toutes les personnes infectées connaissent leur statut sérologique ; 90% de toutes les personnes diagnostiquées séropositives reçoivent un traitement antirétroviral ; le VIH est indétectable chez 90% de toutes les personnes qui reçoivent un traitement antirétroviral.

Afin de permettre à 90% des personnes infectées de connaître leur statut sérologique, Malick Sène soutient qu’ils diviseront le pays en quatre zones : la zone du Nord ; la zone d’orpaillage (Sud) ; la zone intermédiaire entre le Nord et le Sud, et la zone urbaine. Aux dires de Malick Sène, cette nouvelle campagne sera lancée très bientôt dans lesdites zones par le président de la République, Ibrahim Boubacar Kéïta.
S’agissant de l’accès au traitement antirétroviral, Malick Sène dira que l’État fait beaucoup et que l’accès gratuit aux médicaments constitue une priorité pour les plus hautes autorités du pays.

Tout en rappelant l’engagement total du président de la République, Ibrahim Boubacar Keïta, dans la riposte mondiale et la réponse nationale pour l’élimination du VIH/Sida à l’horizon 2030, lors de la 70ème Session de l’Assemblée générale des Nations-Unies à New York, Malick Sène a également insisté sur le renforcement des systèmes de santé qui nécessitent, selon lui, plus d’engagement au niveau institutionnel. Pour cela, il invite à aller au-delà de la déclaration de lutte contre le Sida vers la déclaration d’élimination du Sida.

Parlant des défis financiers, il a annoncé la création du Fonds national pour l’élimination du Sida. «Quand on sait que l’État injecte plus de 9 milliards de Fcfa dans les ARV (Anti Rétroviral), l’élimination de la maladie à l’horizon 2030 permettra à l’État de faire une économie considérable», a ajouté Malick Sène.

Pour sa part, la Directrice pays de l’Onusida a rappelé le message du Directeur exécutif de l’Onusida, qui dénote l’engagement de la Communauté mondiale à mettre fin à l’épidémie du Sida à l’horizon 2030, dans le cadre des Objectifs de développement durable. Selon Mme Poirier, cet objectif ambitieux offre une opportunité inégalée pour changer à jamais le cours de l’histoire : ce que notre génération doit faire pour les générations à venir.

Abdoul Karim KONATE