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Contre le Mali : Le PM et l’opposition réveillent les créanciers
Publié le jeudi 11 fevrier 2016  |  Le Pays
Primature:
© aBamako.com par mouhamar
Primature: La passation de pouvoirs entre le PM sortant Moussa Mara et le PM entrant, Modibo Keita
Bamako, le 09 janvier 2015. La passation de pouvoirs entre le Premier ministre sortant, Moussa Mara et le Premier ministre entrant, Modibo Keita a eu lieu ce vendredi à la Primature.  




Tout est parti de la suspension du droit de vote du Mali au Conseil de Sécurité de l’ONU pour non-paiement de sa cotisation pendant deux ans.
Une fois l’information atterrit en terre malienne, pour intercepter la colère des maliens fatigués des scandales de corruption et autres, le PM Modibo Keïta est vite apparu pour expliquer la situation et présenter ses excuses au peuple malien qu’il dit jaloux et fier de sa dignité qui est symbole et référence dans le monde depuis la nuit des temps. Il accuse certains et promet de sanctionner les fautifs. Et à la suite, au PM de confirmer que le Mali ne doit à personne et que cela est une fierté.
L’opposition, quant à elle surtout le tonitruant Tiébilé Dramé du PARENA en fait de cette situation de la matière à traiter. Il crie à la honte nationale, qui à l’en croire, est une première pour le Mali.
Ces propos de guerriers, reçus par des créanciers du Mali à travers le Monde ont vite réagi. Des correspondances émanant de partout réclamant les arriérés de paiement à l’Etat malien. Et c’est là qu’on se rend compte que dans certains domaines, comme le sport, il y a plus de dix ans le Mali ne s’acquitte pas.
Pourquoi un tel comportement de la part de nos politiques qui viennent une fois de plus d’étaler le Mali sur le plateau de la honte aux yeux hagards du monde entier ?
Peuvent-ils nous dire qu’ils n’étaient pas au courant que le Mali doit dans pas mal de domaines ?
L’opposition est dans son rôle, mais pour ce qui est le cas du premier ministre, son attitude est déplorable car il a parlé au nom de tous les maliens. Cela est sa troisième faute dans cette affaire de suspension. Il parle de compte erroné, un acte inadmissible pour tout Etat sérieux dans une arène de rivalité comme l’ONU ; il accuse le Trésor et le syndicat de cette structure démêle son innocence ; il démet le représentant du Mali au Conseil de Sécurité de l’ONU alors qu’à y regarder de près il n’en est pour rien. Pour preuve, la correspondance du non paiement de la cotisation parvenue au PM, 7 mois avant la sanction, est du ministre des Affaires Etrangères qui a été informé à son tour par celui à l’ONU.
Boubacar Yalkoué
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