La localité de Kidal est sous contrôle des groupes armés : la Cma (Coordination des Mouvements de l’Azawad) et le Gatia (Groupe armé imghad et alliés). Les deux groupes se sont mis d’accord sur une gestion commune de la localité. Une décision contenue dans une déclaration publiée, en début de semaine, à Kidal. C’est dire que l’Etat malien est totalement écarté de ce qui se passe actuellement dans cette partie du Mali.
Mais à Bamako, cette nouvelle situation à Kidal est observée avec une certaine indifférence. Ni le gouvernement, ni les partis politiques, ni la société civile, n’ont émis la moindre réaction.
Question : les Maliens ont-ils abandonné Kidal ?
Situation à Kidal : L’accord d’Anéfis à la place de l’accord d’Alger
Que vaut aujourd’hui l’accord d’Alger (signé entre l’Etat et la rébellion) aux yeux des mouvements armés ? La question mérite d’être posée à la lecture de la déclaration commune entre la CMA et la plate-forme, publiée à Kidal. En effet, dans cette déclaration, il est écrit ceci : « les deux parties réaffirment leur indéfectible attachement à l’Accord d’Anéfis qui est aujourd’hui, le principal accord gage d’un retour à une paix et à une stabilité durable ». Au même moment, le gouvernement malien s’accroche à l’accord d’Alger. Mais, c’est toujours l’impasse dans l’application de cet Accord d’Alger signé avec tambour et trompette.
Le Mali dans l’impasse : IBK dans les airs
Au moment où au Nord du Mali, les attaques et autres explosions de mines se succèdent avec leur lot de victimes… au moment où à Bamako, les grèves des syndicats se multiplient ; le chef de l’Etat, lui, fait croire que tout va pour le mieux. Ainsi, IBK a pratiquement passé toute la semaine dernière à l’extérieur du pays. Il était à Lomé (Togo) pour un voyage (privé ?) et ensuite à Marseille puis à Paris. Pendant ce temps…
Grand voyageur devant l’éternel, le Chef de l’Etat, depuis son arrivée au pouvoir, sillonne le monde. Il comptabilise aujourd’hui près de 80 voyages à l’étranger, contre seulement une dizaine dans le Mali… Un président qui, en réalité, est coupé des réalités du Mali !
Front syndical : La tension monte au niveau des travailleurs
Mauvaises conditions de travail, cherté de la vie, paupérisation générale… Ce sont là quelques problèmes qui se retrouvent dans presque toutes les revendications des syndicats qui ont déposé des préavis de grève sur la table du gouvernement où ceux (les syndicats) qui ont déclenché des mouvements de grève. Mais partout, les travailleurs exigent des autorités l’amélioration de leurs conditions de travail et de vie.
Le fait nouveau et qui est en train de prendre de l’ampleur, c’est la multiplication des grèves au niveau des syndicats nationaux. En effet, les centrales syndicales (Untm, Cstm) sont de plus en plus désavouées par les syndicats qui leur reprochent de ne pas prendre en compte les revendications de leurs bases respectives…
La Rédaction
Source: L'Aube