Un petit salut militaire, la kalachnikov en bandoulière……Bonjour/bonsoir….puis-je voir la boite à gang ?…Veuillez ouvrir le coffre…c’est bon merci… » C’est une litanie ; celle que récitent les militaires maliens qui se relayent depuis plus de deux mois déjà à un poste crée pour des besoins de circonstance dans la zone aéroportuaire, notamment à l’avant dernier carrefour de la voie reliant Faladié à l’aéroport de Senou. Une zone transformée par la Minusma en entrepôt.
Ce qui a commencé par un contrôle de véhicules-disons de certains véhicules « comme ça » a fini par se systématiser avec l’implantation de barrières faites de morceau de bétons peints en rouge-blanc. Seulement voilà, il est à craindre que cette présence militaire constate sur cet axe ne serve à rien. Et pour cause ! Le contrôle est visiblement léger et même très léger.
D’abord il ne concerne pas les motos, les tracteurs, les camions bens, les véhicules au volant desquels se trouvent un porteur d’uniforme, les véhicules des missions diplomatiques et ceux de la Minusma. Ensuite et c’est ce qui tique le plus- les soldats qui font signe aux conducteurs de s’arrêter, se bornent juste à jeter un regard furtif sur la boîte à gang et le coffre ouvert.
En d’autres termes, les hommes en arme ne cherchent même pas savoir ce que contient les sacs et autres cartons fermés que contiennent les coffres des véhicules contrôlés. Par exemple, le mardi dernier, aux environs de 10h, un homme à bord d’une petite voiture de couleur rouge, qui fit d’abord semblant de ne pas savoir qu’il doit ouvrir le coffre a été invité par l’agent à sortir de la cabine.
Quand il souleva la porte du coffre, c’était pour laisser voir des cartons de taille moyenne, entassés les uns sur les autres. Le militaire se contenta de regarder pendant quelques secondes et laissa l’homme continuer son chemin. Nous sommes de ceux qui empruntent régulièrement la voie et en conséquence, nous pouvons dire que les contrôles sont légers. Sans présumer de savoir ce que les militaires cherchent.
Certains témoignages d’usagers rapportent même que des soldats empochent quelques petits billets de francs CFA que leur glissent des passants. Pourquoi ?-Peut-on attendre de tels contrôle une quelconque efficacité ? Nous n’en sommes pas sûrs.
Par Alger