Répondant à 3 questions que nous lui avions posées, le directeur général de la Canam, Luc Ankoundio Togo, nous parle des résultats obtenus dans le cadre de la mise en œuvre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) durant l’année 2015. En outre, le DG de la CANAM dévoile quelques actions qui seront menées au cours de l’année 2016. Il annonce aussi l’arrivée bientôt de l’Assurance maladie universelle qui permettra de couvrir l’ensemble des Maliens.
Dans le cadre de la mise en œuvre de l’AMO, qu’est-ce qui a été réalisé en 2015 ?
La mise en œuvre de l’Assurance maladie obligatoire (AMO) par la Canam, débutée en 2010, a connu des moments difficiles. Aujourd’hui, l’AMO est sur la bonne pente. Pour ne parler que de l’année 2015, nous avons eu à enregistrer un certain nombre d’avancées. D’abord, nous avons continué les immatriculations sur le terrain. A ce titre, une mention particulière est à accorder aux opérations d’immatriculation que nous avons effectuées auprès des éléments des forces armées et de sécurité. Pour des raisons historiques, c'est-à-dire le démarrage difficile de la mise en œuvre de l’AMO, les militaires n’avaient pas pu s’affilier.
La hiérarchie militaire avait demandé un temps de préparation au niveau des différents corps. Après la sensibilisation, il a été procédé à l’organisation d’une campagne d’enrôlement pour enregistrer et collecter les dossiers. Depuis le 1er septembre 2015, ils bénéficient des prestations. Courant 2015, nous avons mis en place un système d’informatique plus moderne, plus performant. Ce système nous permet aujourd’hui de maitriser la gestion et de lutter contre la fraude car, il nous permettra de confectionner des cartes biométriques à puce. Voici en quelques mots les grands mouvements engagés en 2015.
Que comptez-vous faire au cours de l’année 2016 ?
En 2016, nous continuerons à renforcer les opérations d’enrôlement et d’immatriculation au niveau de toutes les catégories concernées par l’AMO. Nous allons parachever d’ici fin 2016, la modernisation du système, qui nous permettra de passer au nouveau système. Nous allons étendre les conventions aux cliniques privées et à certains cabinets de soins de manière à diversifier le choix des assurés par rapport aux prestataires. Nous voulons aussi voir avec les banques et les mines comment enrôler leurs agents, en plus de ceux déjà enrôlés.
Concernant le projet de l’Assurance maladie universelle, où en êtes-vous ?
La loi instituant l’AMO prévoit que seuls sont concernés les travailleurs du secteur privé, du parapublic, les fonctionnaires civils et militaires, les députés et les retraités. Dans le souci d’évoluer, le gouvernement prévoit de passer à une couverture maladie universelle d’ici 2018. Donc, d’ici cette date, nous avons mission de mettre en place tout le dispositif pour qu’en plus des assurés cités plus haut, les autres catégories de la population soient prises en charge. Un groupe d’experts mis en place travaille déjà pour préparer les textes et mettre en place le système d’organisation de cette couverture universelle. Il s’agira donc d’étendre la couverture médicale à tous les secteurs.
B. Bouaré
Source: Delta News