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Protection civile : Le secrétaire général du syndicat agressé par les gendarmes
Publié le jeudi 11 fevrier 2016  |  Le challenger
Défense
© aBamako.com par A S
Défense et sécurité: sortie de la 4è promotion de l`Etat-major de la gendarmerie nationale.
Bamako, le o4 juillet 2013 à l`école nationale de gendarmerie. La cérémonie de sortie de la 4è promotion de l`Etat-major de la gendarmerie nationale et de la 15è promotion de la cour supérieure de la gendarmerie a été présidée par le président de la république par intérim, le pr Dioncounda Traoré.




Lors d'une conférence de presse, organisée le mardi 2 février dernier, le secrétaire général du Syndicat national des fonctionnaires de la protection civile (SNFPC), le Commandant Sinali Berthé a dénoncé la mise de son service sous la tutelle de la gendarmerie. Il a également fustigé le retard dans l'application de certains décrets en l'occurrence le cadre organique toujours bloqué par la hiérarchie. Deux jours après la tenue de cette conférence, il a été agressé par quatre hommes armés.
Selon le secrétaire général du SNFPC, le commandant Sinali Berthé, dans la nuit du jeudi 4 février, lorsqu'il s'apprêtait à rentrer à la maison aux environs de 20 heures, après une réunion avec la direction générale de la protection civile, il a été agressé par quatre individus à bord d'un véhicule 4/4, de couleur noire sans numéro d'immatriculation.
Selon lui, à bord d'un véhicule pick-up de la protection civile, par quatre hommes armés l’ont apostrophé dans les environs du siège de la Cour Constitutionnelle. Parmi eux, deux étaient armés de PM (pistolet mitrailleur) et les deux autres de PA (pistolet automatique).
" Ces individus m'ont signalé et je me suis arrêté croyant que c'était un contrôle de routine pour cause d'état d'urgence. Ils étaient habillés en tenue chevron de couleur bleue nuit. Aussitôt garé, ils m'ont saisi en faisant descendre leurs cagoules qui ressemblent aux bonnets des unités spéciales ", a-t-il précisé.
" C'est vous M. Sinali Berthé " lança l’un des agresseurs. Après avoir répondu par l'affirmative, l'agresseur de poursuivre : " Pourquoi vous avez fait une conférence de presse sur la gendarmerie? Si vous ne laissez pas notre corps en paix, nous allons vous tuer. Cette fois-ci n'est qu'un avertissement. Vous n'êtes rien que des administrateurs, vous n'êtes pas des commandants et vous ne devez votre existence qu'aux gendarmes ".
Par rapport à leur appartenance, le commandant Berthé est formel : " Mes agresseurs sont des éléments de la gendarmerie. Car, plusieurs fois, ils m'ont intimidé de laisser leur corps en paix, la gendarmerie ".
À l'annonce de cette agression, le syndicat national de la police (SYNAPOL) a aussitôt réagi à travers son secrétaire général, le commissaire Abdourahamane Alassane. Ce dernier, joint par nos soins, a clairement affiché le soutien de son syndicat à celui des sapeurs pompiers. " Nous avons toujours dénoncé cette situation qui ne saurait perdurer. On ne peut pas continuer à assister à l'arrivée des cadres d'autres corps pour occuper des postes de responsabilité à la protection civile alors que le service regorge de cadres bien formés et compétents. Le ministère de la Sécurité et de la protection civile est un département dédié aux policiers et aux sapeurs pompiers, les autres viennent en appoint ", a-t-il martelé. L'occasion a été mise à profit par le commissaire de police de rappeler les principes de la liberté syndicale et de la liberté d'expression. " Cette agression est une violation flagrante de ces libertés ".
Les deux syndicats projettent d'écrire au ministre de tutelle pour exprimer leur désapprobation face à cet "acte digne d'une autre époque". Ils envisagent de mutualiser leurs efforts jusqu'au départ définitif des gendarmes dans les casernes.
Selon des sources concordantes, " cette agression porte les empreintes du directeur général adjoint de la protection civile, Faguiba Kéïta. Il est le spécialiste des coups tordus. Il est opposé à toute idée du retour des gendarmes dans leurs casernes ", a poursuivi notre source.
Il convient de noter qu'au cours de leur forfait, les agresseurs ont dépossédé leur victime de la somme de 110 000 de francs CFA.
Boubacar PAITAO
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