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Que va faire la CEDEAO ? Les pros-junte exigent la démission du président de la transition
Publié le mardi 22 mai 2012   |  L'Indicateur Renouveau




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Alors que la transition semblait sur les rails avec l’accord du 20 mai entre l’ex-junte, les autorités intérimaires et les médiateurs de la Cédéao, tout s’est écroulé hier avec les violences perpétrées par les manifestants pros-junte contre le président intérimaire, Dioncounda Traoré. En attendant sa démission annoncée dans la journée, on est revenu à la case-départ avec une question centrale. Que va faire maintenant la Cédéao ?
La médiation ouest-africaine était très satisfaite de l’accord signé dimanche dernier avec les parties impliquées dans la crise politique pour le choix du président et la durée de la transition. Pour Adama Bictogo, le ministre ivoirien de l’Intégration africaine, la stabilité des institutions retrouvée va permettre aux Maliens de se concentrer sur la situation dans le Nord.

« Nous sommes satisfaits parce que le but recherché par la Cédéao, c’était que le Mali bénéficie d’une stabilité de ses institutions pour que cette transition soit solide et qu’elle puisse permettre, à partir de cette stabilité institutionnelle, d’engager une solution de sortie de crise globale, quand on sait que le Nord du pays est aujourd’hui confronté à une crise de mouvements armés. C’est ce qui vient d’être fait. Je voudrais donc saluer la sagesse qui a habité tous les acteurs pour comprendre que l’essentiel, c’est d’abord la résolution de la crise au nord et que pour cela, il fallait que la transition soit stabilisée. C’est ce qui vient d’être fait », s’est-il félicité.

Il fallait quand même compter avec les partisans de la junte dont la bonne foi a été mise en doute par Tiébilé Dramé, président du Parena, membre du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République, qui a parlé « d’effet d’annonce » et qui a dit préférer attendre pour voir la concrétisation de ces décisions.

Et les manifestations d’hier à Bamako et à Kati ont donné raison au FDR, car d’aucuns voient derrière elles la main de la junte dont les jeux sont pour le moins loin d’être clairs. Sans difficulté, les manifestants ont envahi le palais présidentiel de Koulouba, l’un des sites les mieux sécurisés du pays, donnant l’idée aux plus excités d’agresser physiquement le président Dioncounda Traoré venu à leur rencontre.

Connaissant l’ancien président de l’Assemblée nationale qui a toujours assuré qu’il s’en ira dès qu’il deviendra un problème pour le pays, le risque de démission dans le courant de la journée, remettant en cause tout le processus de sortie de crise est à craindre.
Face à ce retournement de situation, que va faire maintenant la Cédéao ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres et à laquelle il faut trouver rapidement une réponse si on ne veut pas voir le chaos s’installer.

Ben Daou

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