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Mahamadou Djery sur visite mouvementée à Gao : Le n°2 du MNLA dénonce un double jeu de la Plateforme
Publié le vendredi 12 fevrier 2016  |  L’Indicateur Renouveau
Mahamadou
© AFP par DR
Mahamadou Djeri Maiga, vice-président du Mouvement national pour la libération de l`Azawad (MNLA)
Mercredi 5 juin 2013. Ouagadougou.




En visite la semaine dernière dans sa ville natale pour, dit-il, demander pardon à ses parents à Gao, Mahamadou Djéry Maïga a vu son séjour mouvementé. Dans un entretien exclusif qu’il a accordé au Groupe Renouveau et a Studio Tamani, ce responsable de la Coordination des mouvements de l’Azawad (CMA) revient sur l’indicent et n’arrive pas comprendre le comportement de la Plateforme, désormais alliée de son organisation.

“J’ai décidé d’aller à Gao parce qu’en 2012, il y avait un combat entre le MNLA et le Mujao. En ce temps, le Mujao a été soutenu par la population de Gao qui n’a pas compris le combat du MNLA. Et ce jour-là j’ai dirigé le MNLA à Gao. Puisque nous avons signé l’accord de paix et de réconciliation, avant toute chose, j’aurais souhaité retourner demander pardon à mes mamans et papas qui n’ont pas compris le sens de mon combat et de leur dire maintenant ce que nous avons apporté à travers l’accord de paix. Avant de partir, j’ai communiqué avec tout le monde, notamment Me Harouna Toureh, Ould Mataly, Aly Badi Maïga. Mais, je leur ai fait comprendre que je ne vais pas dans le cadre de CMA-Plateforme. Je vais à mon nom propre, parce que les gens n’ont pas de problème avec ces deux groupes, car ils n’existaient pas en ce temps-là. Ils ont un problème avec Mahamadou Djéry.

J’ai été dans le cadre du pardon et d’exhorter que la jeunesse puisse se retrouver pour affronter l’avenir ensemble. J’ai été accompagné dans la mission par une délégation dont Ibrahim Abba Kantao et Arboncana Boubèye Maïga (ancien maire de Gao). Entre-temps, à Gao, il y a eu des émissions sur les radios et la jeunesse s’est appropriée de mon arrivée. Les gens se sont dit ceux qui ont coupé les mains et les pieds n’ont jamais demandé pardon. Donc, si Mahamadou vient demander, il n’y a pas de problème, cela veut dire qu’il se sent déjà natif de Gao, c’est important.

Quand j’ai été à Gao, c’est une foule qui m’a rencontré à l’aéroport, la jeunesse et les femmes étaient à l’accueil. J’ai quitté l’aéroport avec toute cette foule pour saluer le gouverneur que j’ai trouvé disponible, quelqu’un de très intéressant. Après, nous avons visité le cadre de concertation des notables de Gao, dirigé Aly Bady, nous sommes allé chez les chefs Arma et Songhaï et le grands marabout de la ville, tous nous ont prodigué des conseils. Nous avons également rencontré les femmes à la case de la paix, elles ont donné leur pardon.

Rien ne pouvait empêcher ma rencontre avec les jeunes. Quand certains ont vu le degré de mobilisation de la jeunesse, les données ont changé. Ils disent que par ce que la Plateforme à des difficultés à Kidal qu’un responsable de la CMA ne doit pas faire une rencontre à Gao. J’ai dit d’accord si cela est vrai, pas de problème. A Kidal, ils sont en train de négocier, nous pouvons nous aussi discuter à Gao. Je n’ai pas de problème avec la Plateforme. Je suis venu parce que j’ai senti que j’ai un problème avec la population et les femmes qui étaient restées pendant que j’étais à Gao, car à l’époque la Plateforme n’était pas dans la ville, elle n’était pas là. Je suis venu simplement demander pardon.

Des gens qui agissent au nom de la Plateforme ont publié un communiqué pour demander mon départ de Gao et c’est la jeunesse qui s’est opposée. Je ne comprends pas que la Plateforme avec qui nous parlons de la même bouche puisse se comporter de la manière. La jeunesse a catégoriquement refusé et je peux vous donner la preuve qu’il y a eu tout un problème entre elle et la Plateforme. La jeunesse n’avait pas du tout compris le comportement de la Plateforme à Gao. La jeunesse est même venue me dire que la rencontre va se tenir quoique ça va coûter j’ai dit en retour non car je suis venu avec les mots pardon, paix et réconciliation.

Finalement, j’ai décidé de rencontrer parallèlement tous les leaders des jeunes, des femmes, des gens qui ont quitté Niamey, de Ménaka, entre autres. Je leur ai dit à ceux qui s’opposent que si c’est pour ma personne qu’ils comprennent que je ne suis pas venu pour battre campagne et pour une élection.

J’ai parlé beaucoup avec la jeunesse de la sécurisation de la région. J’ai montré l’importance de ce qu’ils ont dans l’accord et de soutenir le gouvernement dans son application pour que les populations puissent avoir les retombées. Le gouvernement a la volonté manifeste d’appliquer l’accord, ce qui reste c’est de l’accompagner. De faire en sorte qu’on ne vole plus de véhicules ; que les gens puissent se déplacer librement, c’est le rôle de la jeunesse d’instaurer quiétude. La jeunesse ne doit plus se laisser manipuler par des gens qui ont montré leurs limites. Nous ne devons pas suivre des gens qui en leur temps n’ont pu apporter aucune solution à la jeunesse”.

Propos recueillis par Alpha Mahamane Cissé
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