Un douanier et deux civils ont été tués hier jeudi à Hombory lors d’une attaque attribuée à de présumés jihadistes du Mouvement de libération de Macina d’Amadou Kouffa.
“Des jihadistes sont venus tôt hier jeudi à Hombory à bord de deux véhicules pick-up. Ils ont ouvert le feu sur le poste de douane et tué notre collègue Mody Ndiaye qui est arrivé seulement mercredi pour prendre ses fonctions à Hombory. Deux autres civils ont été tués aussi”, a affirmé à l’AFP un responsable de la douane locale.
Selon la même source, les assaillants ont également brûlé un véhicule, avant de saccager “à l’arme lourde” le bâtiment des douanes.
“Les terroristes sont venus du nord avec des véhicules. Ils avaient des armes de guerre. Ils ont commencé par tirer en l’air, avant d’attaquer la douane”, a précisé cette source militaire.
ATTAQUE MEURTRIERE A HOMBORI
Pourtant la police a signalé des mouvements suspects dans la ville
“Depuis avant-hier, la police a signalé des mouvements suspects dans la ville”, a déclaré de son côté, une source militaire malienne contactée sur place.
L’attaque a créé un vif émoi au sein des habitants de Hombory qui se sont rassemblés jeudi matin non loin de la douane locale, réclamant davantage de sécurité.
Un civil au chômage a affirmé à l’AFP avoir vu de loin “trois des terroristes descendre d’un véhicule. Ils étaient enturbannés. On ne voyait pas leur visage. Ils ont pris position à terre avant de tirer sur la douane”. Pour un autre habitant, l’état doit “renforcer la sécurité” pour protéger les civils de la ville.
INSECURITE A HOMBORI
La colère des élus locaux contre le gouvernement
Suite à la multiplication des terroristes dans la localité de Hombori, les élus locaux ont décidé d’interpeller les autorités et leur demandent d’assumer leurs responsabilités. Elles exigent la sécurisation des zones frontalières avec le Burkina Faso. Pour les élus, tant que ces secteurs ne seront pas contrôlés, les populations subiront toujours des attaques.
« Je dirais ce que nous on a besoin nous sommes à cheval entre Gao et Mopti c’est la première commune en quittant Gao pour Mopti. Mais j’avoue que la zone s’est laissée aller, vraiment nous sommes en insécurité totale tant que la frontière du Burkina Faso reste non contrôlable nous ne serons pas tranquilles. Il y a la frontière du Burkina qui est à l’Est, il y a le côté de Tombouctou là aussi nous sommes en insécurité par ce qu’il n’y a que des dunes là-bas. On a besoin de beaucoup de patrouille, il y a des zones où aucun militaire n’a mis le pied là-bas et on sait que les assaillants se retrouvent généralement là-bas c’est leur quartier général, les gens le savent mais personne ne voit ce qui se passe. Nous ignorons quand même la raison de ce laisser-aller. Sinon on a les éléments pour les mettre hors d’état de nuire mais faute d’armes on ne sait pas que faire » a déclaré le maire de la localité Amadou Beydi Maiga joint au micro de Studio Tamani.
La Rédaction