Amadou Toumani Touré dit ATT est le père spirituel de notre multipartisme intégral, de la liberté d’expression et de la démocratie. Chassé de Koulouba, le Général refuse un bain de sang. Il démissionne et finalement s’installe à Dakar au Sénégal pour que le pays se stabilise. Commence alors une chasse aux sorcières qui ne dit pas son nom. Elu presque plébiscité, IBK en rassembleur semble se dérober de son rôle régalien. Des porteurs d’uniformes très valables sont écartés pour des raisons fallacieuses. Pour autant, chaque jour et chaque instant IBK fait recours à la vieillerie pour occuper des postes clés à divers niveaux exécutifs.
Au sortir du putsch perpétré par de jeunes militaires soutenus par une certaine classe politique, le Mali se devait de se reprendre. Pour cette cause, après des péripéties, l’élection présidentielle de 2013 sourit à Ibrahim Boubacar Kéïta. Il s’impose à la soviétique avec plus de 77% au second tour. Le peuple se voit au bord du paradis.
L’arrivée d’IBK au pouvoir continue d’aiguiser l’espoir. Si certains sont déçus, d’autres encore y croient. IBK, pour autant se bat. Malheureusement, il reste encore orphelin, sans soutien conséquent. Alors, la plus grande raison de son élection demeure une difficile équation à résoudre : l’ARMEE. Accusé à tort ou à raison, ATT a posé et posait des actes pour sa réhabilitation. Cependant, il avait emboîté le pas de son prédécesseur AOK en privilégiant le développement à la guerre. Il fut surpris par la trahison des occidentaux contre Mouammar Kadhafi qui était un dossard pour le Mali pour sa paix. Finalement, ATT se cherchait, il se défendait grâce à ses porteurs bien aguerris qui parvenaient à alterner le bon et le moins bon pour sauver la patrie. Malgré des déboires d’Agheloc et autres.
Si aujourd’hui, l’histoire récente donne chaque jour raison à ATT, il demeure un Général du Mali presque forcé à l’exil. Alors, ce qui devient grave et dérange même certains jeunes officiers avec qui nous nous sommes entretenus, c’est le fait de mettre “tous ces hommes valeureux à la touche pour des raisons inavouées. Qui n’était pas avec ATT ?”, clame un d’entre eux. Et un autre d’ajouter : “le jeune Alassane Touré (ancien DG de la sécurité d’Etat) récemment libéré est un pur produit d’ATT. Nous savons tous pourquoi il a été libéré. Alors, pourquoi ne pas appeler les autres qui dorment à la maison ou au champ et vont mourir avec leur connaissance au moment où la patrie reste en danger ?”. Doit-on sacrifier toute une nation à cause des vicissitudes ? Certainement que non. Notre pays nous appartient. Ceux qui occupent aujourd’hui les hauts du pavé doivent se souvenir, “La roue de l’histoire tourne et rien ne peut l’arrêter.”
Alors, nous estimons qu’il est opportun de sortir de l’injustice pour le bonheur des Maliens et l’honneur du Mali. Si ce n’est pas des mots vains.
Boubacar DABO