L’homme et la femme s’unissent pour le meilleur et pour le pire. En dehors de ce fait normal, certains courent et courent. Pourtant, il y en a qui aiment mais qui sont incapables d’aborder même une mouche. Ce fonctionnaire presque déréglé est de cette race d’homme. Il aime toutes les femmes jusqu’à devenir fou.
Nous sommes à Darsalam en plein Bamako où des jeunes filles non mariées sont nombreuses et se défilent toute la nuit. Certaines uniquement pour le prix d’un verre de café.
“L’argent est un bon maître et un mauvais serviteur”, dit-on. Fonctionnaire de son Etat, cet homme Oumar passe tout son temps à courir derrière les filles. Tôt le matin, il se réveille pour se rendre de famille à famille. Où se trouvent de belles filles qu’il cherche à courtiser. Incapable de leur faire une simple avance, il est devenu une source d’approvisionnement des filles. Pourtant beau et élégant, il est presque toc toc, faute de se sucrer. Virulent et très impulsif avec les hommes, il est l’ami des filles qui l’amadouent pour lui soutirer des sous. Cet homme qui n’hésite point à prendre son salaire et à le distribuer entre les filles est un phénomène, un vrai gueulard. Dans sa quête de jupon, il est récemment parvenu à faire une proposition d’amour à une nouvelle coqueluche du quartier. Avertie déjà par les copines, cette dernière lui rend aujourd’hui la vie difficile, un véritable enfer. Voici ce qu’elle fait. Elle invite Oumar pour un jeu de jambe en lui indiquant une somme colossale, l’homme court pour la chercher. Pour passer alors à l’acte, la fille se détracte pour lui indiquer une autre somme pour un autre jour. Dans le grand embarras, Barou cherche conseil auprès des jeunes du quartier. Malgré de nombreuses directives, il n’arrive pas encore à se soulager. Alors, s’il vous plait il faut aider Oumar qui risque de devenir totalement fou.
G. KANTE