L’impunité qui a prévalu dans l’affaire du Boeing 737 et l’acquisition des équipements militaires a bien ouvert la boîte de pandore pour le régime IBK qui se débat, chaque jour, dans les scandales financiers. L’argent public est détourné au grand jour sans que les contribuables maliens ne sachent qui en sont les auteurs. Les différentes enquêtes ouvertes pour déterminer les coupables ont été, souvent, sabotés par le président de la République lui-même sous le regard ébahi d’un peuple meurtri. Qui ne se rappelle pas de la nomination de Moustaph Ben Barka à la présidence malgré les fortes suspicions pesant sur lui dans l’achat de Boeing 737. Le président IBK, qui a juré de ne plus laisser personne s’enrichir impunément sur le dos des Maliens, assiste aujourd’hui en spectateur au festival des brigands. Sinon comment expliquer que ce soit le parti de la renaissance nationale(PARENA) et non l’Etat du Mali, qui saisisse le bureau du vérificateur général sur le dossier de l’engrais frelaté ? Où est passé le projet de la lutte contre la corruption du président IBK ? Le geste du Parena traduit-il le désespoir des Maliens qui commencent à ne plus croire en la sincérité du président IBK? En tout cas, la corruption prend chaque jour le pouvoir au collet sous la conduite de « l’homme de poigne » par ceux là même avec qui, il a procédé au partage du gâteau au lendemain de sa « brillante » élection à la magistrature suprême. Et ses menaces, sur le bout des lèvres, ne servent plus à rien pour stopper le phénomène devenu un mode. Pour tout dire, les ennemis annoncés du chef de l’Etat se sont révélés être ses proches collaborateurs qui continuent à obtenir des promotions malgré les casseroles qu’ils trainent. Face à cette incapacité du président de la République, le parti de la Renaissance nationale, le Parena semble désormais s’ériger en rempart avec la saisine du Bureau du Vérificateur général sur le dossier de l’engrais frelaté.
Youssouf Z