Bamako, - Trois soldats maliens ont péri vendredi dans une embuscade tendue par des jihadistes dans la région de Tombouctou, dans le nord-ouest du Mali, a-t-on appris de sources militaires.
"Trois de nos hommes sont morts aujourd’hui (vendredi) entre les localités de Tombouctou et de Goundam quand leur véhicule est tombé dans une embuscade tendue par des jihadistes", a déclaré à l’AFP un officier de l’armée malienne à Tombouctou.
Cette information a été confirmée par un responsable du ministère malien de la Défense.
Deux autres militaires maliens ont été blessés dans cette attaque "mais leur vie n’est pas en danger", a affirmé l’officier de l’armée malienne à Tombouctou, chef-lieu de région.
De son côté, le responsable du ministère malien de la Défense a dénoncé une attaque "lâche".
Cet assaut survient après la mort mardi au Mali de trois militaires maliens dont le véhicule a sauté sur une mine dans la région de Mopti (centre), près de la frontière avec le Burkina Faso.
Le 5 février, un officier de l’armée malienne a été tué dans l’attaque contre une base de l’ONU à Tombouctou. Selon les autorités maliennes, au moins quatre assaillants ont péri dans cette attaque revendiquée le lendemain par Al-Qaïda au Maghreb islamique (Aqmi).
Aqmi fait partie des groupes jihadistes qui ont contrôlé le nord du Mali pendant près de dix mois, à partir de mars-avril 2012, après la déroute de l’armée face à une rébellion à dominante touareg, d’abord alliée à ces groupes qui l’ont ensuite évincée.
Les groupes jihadistes y ont été dispersés et en ont été en grande partie chassés à la suite du lancement en janvier 2013, à l’initiative de la France, d’une intervention militaire internationale qui se poursuit actuellement.
Mais des zones entières échappent encore au contrôle des forces maliennes et étrangères, malgré la signature en mai-juin 2015 d’un accord de paix entre le gouvernement et les groupes armés.
Longtemps concentrées dans le nord du Mali, les attaques jihadistes se sont étendues depuis le début de l’année 2015 vers le Centre, puis à partir de juin 2015 au Sud, aux frontières avec la Côte d’Ivoire et le Burkina Faso.
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