Le ministre de la Défense, Jean-Yves Le Drian, a affirmé ce dimanche que "l'objectif" de l'intervention militaire de la France était "la reconquête totale" du Mali, où 2000 soldats français ont été déployés ces derniers jours. "On ne va pas laisser des poches" de résistance, a-t-il déclaré, invité de C'Politique sur France 5.
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"Le but, c'est de faire en sorte que la Misma, la force africaine, soit le relais de notre propre intervention". "S'il est nécessaire, les forces africaines pourront faire appel en soutien aux forces française quand elles arriveront à Tombouctou", a-t-il dit, comme on lui demandait si les troupes françaises pouvaient se retrouver à Tombouctou. Et alors que l'opposition commence à critiquer l'opération en pointant l'isolement de la France et les risques d'enlisement au Mali.
Des missions de "quatre ordres"
Jean-Yves Le Drian a donné quelques informations sur l'intervention française entamée le 11 janvier. Il a expliqué que les "missions" des forces françaises étaient de "quatre ordres". Il s'agit, a-t-il dit, "d'abord d'empêcher la progression des groupes terroristes (...) soit par des frappes aériennes (...) soit par des appuis au sol des forces maliennes". Cette première mission se "déroule", selon lui, "convenablement".
La deuxième mission consiste "essentiellement pour les forces aériennes à frapper les bases arrières des terroristes". "Cela a été le cas dans la région de Gao, dans la région de Tombouctou, pour éviter que les groupes reviennent et se ressourcent", a poursuivi le ministre.
La troisième mission est "d'assurer la sécurité de Bamako, celles des institutions, de la population et de nos ressortissants", a-t-il ajouté. Enfin, la dernière mission est de "préparer, aider les forces maliennes à se structurer et s'organiser et que la Misma puisse s'organiser pour aboutir à la reconquête totale du Mali".
"Les forces françaises ont ces quatre missions à remplir en même temps et je dois dire qu'en ce moment elles les remplissent plutôt bien", a estimé Jean-Yves Le Drian, évoquant aussi le sort des otages français au Sahel: selon lui, ils sont "vivants".... suite de l'article sur Autre presse