Les partis politiques opposés à l’ex-junte militaire au Mali restent prudents après l’accord intervenu dimanche dernier entre les putschistes et la Cédéao. L’accord prévoit que Dioncounda Traoré préside la transition durant une année.
Dans une interview à la BBC, Tiébilé Dramé, président du Parena, membre du Front uni pour la sauvegarde de la démocratie et de la République, parle « d’effet d’annonce » et préfère attendre pour voir la concrétisation de ces décisions.
M. Dramé exhorte par ailleurs les militaires à ne pas se tromper de mission. Aux termes du même accord, le chef des putschistes, le capitaine Amadou Sanogo obtient le statut d’ex-président, avec tous les avantages dus à ce rang.
Les militaires s’étaient opposés à la poursuite de la transition par Dioncounda Traoré après l’expiration du délai constitutionnel de 40 jours d’intérim, qui prend fin ce mardi.
Les manifestations d’hier à Bamako et à Kati semblent donner raison au FDR, car d’aucuns voient derrière la main de la junte dont les jeux sont pour le moins loin d’être clairs.