BAMAKO - Le gouvernement malien a qualifié "d`erronée" l`information qu`il avait avait rendue publique concernant la mort d`un
journaliste local à Gao, dans le nord du pays, sous le contrôle depuis neuf mois de groupes islamistes armés.
"L`information est erronée, M. Boul Kader Touré est bien vivant et nous nous en réjouissons", a indiqué le gouvernement dans un communiqué dont l`AFP a pris connaissance dimanche soir.
La veille, le gouvernement avait "condamné avec la dernière rigueur le
lâche et odieux assassinat du journaliste", attribué aux "terroristes
obscurantistes", dans un communiqué signé par le ministre malien de la
communication et porte-parole du gouvernement, Manga Dembélé.
"Je me porte bien, je veux rassurer ma famille", a brièvement déclaré
dimanche à l`AFP le journaliste malien.
L`information sur la mort du journaliste avait été confirmée à l`AFP par l`adjointe au maire de Gao et par le directeur d`une radio privée de Gao.
Ces sources avaient expliqué que l`assassinat par des islamistes armés du journaliste avait provoqué la colère de la population, qui avait dans la foulée lynché le chef de la police islamique de Gao. Cette information a été démentie dimanche par un élu de Gao.
"Reconnu, Alioune Touré, qui était le chef de la police islamique de Gao, a été agressé et lynché par une foule qui lui reprochait de soutenir les jihadistes. Mais il est vivant", a déclaré cette source à l`AFP.
Gao est l`une des principales villes du nord du Mali, qui était totalement occupée depuis fin juin 2012 par les islamistes du Mouvement pour l`unicité et le jihad en Afrique de l`Ouest (Mujao). Ils se sont illustrés par leurs exactions, notamment des amputations d`hommes accusés de vol.
Une grande partie des combattants islamistes avaient quitté la ville après des bombardements de l`aviation française le 13 janvier.