Veiller au meilleur traitement des patients et à la salubrité des hôpitaux, est le difficile combat que le balai sanitaire s’est assigné. Cette plateforme de jeunes engagés, fait bouger les choses dans le bon sens. Entretien avec son président, Balla Mariko.
Le Repère : Parlez-nous du balai sanitaire ?
Balla Mariko : Le balai sanitaire, est une plateforme, qui vise à dénoncer dans un premier temps tout ce qui est insalubrité dans nos hôpitaux et aussi, améliorer les conditions d’accès et de prise en charge des patients. Il faut reconnaitre que l’aspect, accueil et prise en charge des patients au Mali, est un problème crucial. Ajoutez-y la saleté des hôpitaux qui sont de véritables dépotoirs. Nous voulons trouver des solutions à ces problèmes.
Quels sont les combats que vous avez eu à mener ?
Nous nous sommes d’abord focalisés sur l’hôpital Gabriel Touré, parce que c’est l’hôpital du centre, c’est l’hôpital de référence et c’est l’hôpital où il y a le plus de spécialisations en médecine au Mali. Pour le moment, nous avons réussi, parce qu’on a pu avoir des images choquantes de cet hôpital. Des toilettes sales qui ne sont pas dignes d’une prison à plus forte raison un hôpital. Nous avons diffusé ces images sur les réseaux sociaux. Les autorités ont été interpellées. Aujourd’hui, l’hôpital est dans un état acceptable. Nous mettons cela au crédit de ce que nous avons fait sur le terrain.
Quelles sont les perspectives ?
C’est de déplacer la lutte dans d’autres hôpitaux. Pour le moment, nous avons un trésor de guerre en image de presque 9000 photos de tous les hôpitaux du Mali à part Kidal. Ces images concernent aussi les Cscom et les Csréf de Bamako. Le prochain combat est pour l’hôpital du point G, dont certaines unités ont vu leurs toilettes fermées pour insalubrité. Donc le combat est proche, on va bientôt engager le combat. Je tiens à souligner que la nouvelle ministre de la santé fait un travail remarquable. Nous lui laissons le temps de prendre ses repères. Il est bien beau qu’on dénonce les choses, mais quand on est en face d’une autorité qui montre l’envie de bien faire, mais qui a des difficultés, nous allons doucement. Mais ce qui est sûr, si les choses ne vont pas à notre goût, on va enclencher la lutte.
Propos recueillis par Abouba Fofana