Dimanche 7 février 2016, le marché de Kalabancoro a été témoin d’un accident aussi horrible que révoltant. En effet, un véhicule benne a écrasé un jeune motocycliste. La scène était insoutenable, la tête complètement écrasée, les membres désintégrés, aucun mot n’est assez fort pour décrire la scène. Au moment où nous mettons cet article sous presse, un autre s’est fait ramassé à peu près à huit cent mettre du même lieu.
Ces genres de scènes sont quasi fréquentes dans la circulation Bamakoise. Chaque semaine, on déplore de nombreuses pertes en vies humaines et ce, par la faute de ces monstres roulants. Les voies reliant Kalabancoro au centre ville et Koulikoro à Bamako sont celles qui battent le record du meurtre routier causé par des véhicules bennes. Il faut signaler qu’à Kalabancoro, il n’ya pratiquement pas de voies. En effet il existe une seule voie de sortie dans un état déplorable au niveau du marché.
Comment comprendre le silence complice des autorités en charge de la circulation. Pourquoi la société civile doit elle subir ce fardeau devant les autorités qui n’ont que leur intérêt comme objectif. Interrogé sur la solution a apporté pour un changement de situation, beaucoup pensent qu’il faudrait interdire à ces véhicules de circuler pendant la journée. « Vous savez, la seule solution dans cette histoire est d’interdire aux bennes de circuler pendant la journée » lance D. T, une ménagère très en colère résident à Kalabancoro. M. J T va plus loin, jusqu’à prôner la violence : « je pense qu’il faut livrer ces chauffards à la justice populaire. Sinon les bennes appartiennent à de hautes personnalités. C’est pourquoi, même après avoir tué une personne comme un chien, leurs chauffeurs n’ont aucun compte à rendre à la justice. Ils faut donc les bruler purement et simplement ». Un enseignant vivant à Koulikoro abordant dans le même sens lance : « il faut les bruler ! Quand on avait commencé à lyncher ces chauffards sur le trajet Koulikoro –Bamako, les accidents avaient considérablement diminués, Il faut le reprendre tout simplement. U Yan toro sa !». Aujourd’hui, les Bamakois ont plus que marre des bennes et de leurs chauffeurs et il urge de prendre des mesures idoines en la matière. Les autorités en charge de la circulation routière sont directement interpelé afin de mettre fin à cette tragédie humaine appelée accident.
L’état des bennes est chaque jour mis en cause. Leurs systèmes de freinage sont chaque jour décriés. Leurs excès de vitesse battent tout record. A cette longue liste s’ajoute les dégâts qu’ils causent à la voie publique : dégradation des voies bitumées, ensablement des voies entre autre.
Certes chacun vit de son métier et les chauffeurs de bennes ne font pas exceptions, cependant, la vie humaine est sacrée et aucun sacrifice n’est assez grand pour la préserver.
Joseph Tessougué