Birama Touré du Sphinx, où es tu ? Qu’es tu devenu ? Où te caches-tu ? Que faire pour te trouver ? Où chercher ? Ou ne pas chercher ? N’est-il point là ? N’est-il point ici ? Répondez-moi ! Oui la police ! Que dites-vous là-bas ? Les nouvelles de Bruno ! Oh non c’est encore un malfrat. Ah te voilà Bruno ! Tu m’as fais peur, où étais tu passé ? Ah c’est mon ombre !
Mon âme est troublée et j’ignore où je suis, qui je suis et ce que je fais. Hélas mon brave défenseur des sans voix, mon chers confrère on m’a privé de toi ; et puisque tu m’es enlevé j’ai perdu tout courage, la joie d’informer oui ma joie de faire rire tout en informant.
Que veux tu que je fasse puisque j’ai moi-même perdu le goût du rire. Sans toi, il est difficile de tenir une liberté d’expression. C’en est fait, la presse malienne ne peut plus, elle se meurt, elle est morte, elle est enterrée. Oui la SE que dites vous là-bas ? Ce n’est pas Bruno ? En tout cas il faut que je le retrouve. La grande famille de la presse l’attend, sa fiancée oui sa bien aimée l’attend plus que tout au monde.
Eh ! Sortons, je veux aller quérir la justice, et faire donner la question à toute la République, aux agents secrets, au policiers, aux gendarmes, aux militaires, aux gardes, aux saper pompiers, aux agents des eaux et forets, aux vigiles, aux ministres, au président, je vais faire saisir tout le monde ; et si je ne trouve pas Biraama, je prendrai la presse !
Amadingué Sagara