Après l’attaque perpétrée vendredi contre les forces internationales à Kidal, le constat est désormais clair entre ceux qui prônent la paix et ceux qui ont choisi le fanatisme et le terrorisme comme moyen d’expression.
Six (6) soldats de la paix appartenant au contingent guinéen ont trouvé la mort et trente (30) personnes ont été blessées hier matin dans une attaque terroriste revendiquée par le Groupe djihadiste Ansardine dont le chef n’est autre que Iyad Ag Ghaly.
Le groupe djihadiste Anardine d’Iyad Ag Ghaly a revendiqué l’attaque perpétrée de vendredi contre le camp de la Minusma à Kidal dans un communiqué diffusé par l’agence de presse privée mauritanienne Al-Akhbar. Ançar-dine affirme avoir fait « exploser son véhicule chargé d’explosifs au sein de la base appelée Kandi : «Nos combattants ont pu entrer à l’intérieur du camp servant de base aux Français et y faire pénétrer un camion bourré d’explosifs». Ce que confirme le responsable du contingent guinéen, qui dit que des tirs de roquette ont précédé l’explosion d’un « véhicule avec à son bord des kamikazes » à l’intérieur du camp : « Le véhicule a foncé dans le camp entre deux tirs de roquettes»
Par l’attaque de Kidal, il s’agit pour Iyad et ses moudjahidines non seulement de « venger notre prophète ainsi que les musulmans opprimés partout, libérer notre terre et bouter hors d’elle les croisés et les colonisateurs», mais aussi d’« un message aux agresseurs croisés et à tous ceux qui les soutiennent ou leur promettent l’envoi de soldats contre nous tel que le président allemand (Joachim Gauck) qui est actuellement en visite à Bamako»
face à cette stratégie fanatique, le Mali et la Communauté internationale opposent la fermeté, solidarité et la détermination à gagner la guerre contre le terrorisme. Pour y parvenir, il est impératif de « trouver une solution » opérationnelle commune entre toutes les parties engagées et acquises (l’État, CMA, Plateforme, Minusma, Barkhane)à la restauration de l’autorité de l’État à Kidal. Parce que comme l’a dit le président IBK «Kidal ne va pas rester comme ça, une plaie béante au flanc du Mali, où des agressions sont commises quotidiennement et que la communauté internationale et nous mêmes restons comme ça à observer cela, non ! »
Aussi, au-delà de la condamnation l’acte odieux et irresponsable qui « traduit le désarroi du camp des ennemis de la paix » au Mali, le chef de la Minusma, Mahamat Saleh Annadif, a affirmé que ces attaques « n’affaibliront pas la détermination des Nations unies à soutenir le gouvernement malien, les parties signataires de l’accord de paix et le peuple malien dans leurs efforts pour parvenir à une paix et une stabilité durables ».
L’Algérie, le chef de file de la médiation, a condamné «vigoureusement» les attaques terroristes ayant ciblé, ce jour, respectivement un camp de la Mission multidimensionnelle intégrée des Nations unies pour la stabilisation au Mali (MINUSMA) à Kidal (Mali) et des soldats maliens dans la région de Tombouctou.
La République sœur algérienne a aussi réaffirmé son soutien au «peuple et au gouvernement maliens frères», ainsi que sa «solidarité» avec la MINUSMA et avec les familles des Casques bleus et celles des soldats maliens victimes de «ces attaques terroristes abjectes».
Quant à l’Union européenne, elle exprime sa solidarité entière avec le Mali et avec les parties à l’Accord de Paix dans leur volonté de mettre en œuvre cet accord et de permettre aux populations du Nord Mali une vie dans la paix et la stabilité.
PAR MOHAMED D. DIAWARA