En vue de renforcer les capacités de ses points focaux et partenaires afin de leur permettre d’améliorer leur travail de documentation des situations des droits de l’homme, la Fédération Internationale des Ligues de Droits de l’Homme (FIDH) et son organisation membre au Mali l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) ont initié une formation de deux jours au conseil national du patronat du Mali. Une formation qui a ouvert ses portes le Jeudi 11 Janvier 2016 sous la présidence de la vice-présidente de la Commission Vérité Justice et Réconciliation Mme Nina Oualet Intalou avec à ses côtés l’ambassadeur de France au Mali Gilles Huberson, le responsable du Bureau Afrique de la FIDH Florent Geel, Me Moctar Mariko président de l’AMDH et plusieurs autres invités.
Cette formation de deux jours vise globalement à renforcer davantage les capacités des points focaux et partenaires de la Fédération Internationales des ligues Droits de l’homme (FIDH) et de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) en vue de leur permettre leur travail de documentation des situations de droits de l’homme, a déclaré le président de l’AMDH Me Moctar Mariko.
Il ajoutera qu’en dépit des résultats encourageants enregistrés par la FIDH et AMDH et ses partenaires dans le monitoring des violations des droits de l’homme et pour consolider les acquis, il s’est avéré crucial d’organiser une seconde formation qui sera axée sur l’appropriation du guide pratique : « Documenter les graves violations des droits humains et accompagner les victimes dans leur quête de justice » élaboré par la FIDH. Le président de l’Association Malienne des Droits de l’Homme (AMDH) a affirmé que la réconciliation nationale et la paix durable ne peuvent être obtenues que par un traitement adéquat et équitable des cas de violations des droits de l’homme.
Pour sa part, la première vice-présidente de la Commission Vérité, Justice et Réconciliation (CVJR) Mme Nina Oualet Intalou, a noté que le credo de la CVJR est d’attirer l’attention de l’opinion publique nationale et internationale sur la gravité des crimes et la nécessité absolue de permettre aux victimes d’accéder à la justice pour le respect de leurs droits à la justice, à la vérité et à la réparation.
Elle a révélé que la Commission a, dans stratégie d’intervention, déjà prévu la création d’une sous-commission chargée de la recherche de la vérité, qui aura pour mission de mener des investigations approfondies sur les cas de violations graves des droits de l’homme, de réunir toutes les informations et documents appuyant les allégations, de recueillir les témoignages, d’établir et de vérifier les faits, y compris les cas de disparitions forcées, de les intégrer dans le contexte plus général de l’histoire du Mali et de les enregistrer dans la base de données. Gilles Huberson, l’ambassadeur de la France au Mali a souligné que l’accompagnement de son pays ne fera jamais défaut afin d’offrir une formation de qualité aux participants leur permettant de jouer pleinement leur mission. Des exemplaires du guide pratique furent remis aux invités.
Moussa Samba Diallo