Le Mali a décidé de faire la décentralisation poussée. Ce qu’on appelle désormais la régionalisation avec un pouvoir local. Tout parti mieux implanté peut avoir un maximum de communes qui pourra lui être favorable pour la conquête du pouvoir. Depuis, Yéléma, l’Urd, Fare, Rpdm et l’Adéma ont pris leur bâton de pèlerin. Dans l’objectif certainement de passer en revue les troupes, d’avoir de nouvelles adhésions pour la conquête du pouvoir en 2018. Pourtant IBK et le Rpm n’ont pas dit leur dernier mot.
A mi-mandat, IBK est beaucoup contesté. Il est presque seul à s’assumer, son parti se trouvant dans une autre dynamique. Le travail herculéen des alliés semble passer inaperçu.
Autour du président de la République, le travail qui s’effectue se fait dans l’espoir d’un second mandat. Qu’il faut avoir sans anicroche. Surtout sans les alliés d’où ce travail fragmentaire dans plusieurs secteurs d’activités.
Ils sont aujourd’hui très nombreux les Maliens à se poser des questions de vie voire de survie. Pourtant, les tenants du pouvoir indiquent que les choses bougent positivement. Ils indiquent qu’IBK a hérité d’un Etat délabré, désagrégé, corrompu. Alors, IBK est en train de reconstruire l’Etat pour le bonheur des Maliens et l’honneur du Mali. Pour eux, les scandales criés par-ci par-là ne sont que des mensonges grotesques montés de toute pièce.
Pour d’autres, l’arrivée d’IBK est synonyme de vols, de détournements, de favoritisme, de népotisme, de gabegie, etc. Alors, ils estiment qu’il faut vite en finir avec ce régime pour que le Mali retrouve son honneur.
La meilleure façon de se défendre est d’attaquer. C’est pourquoi, ils sont très nombreux aujourd’hui les partis politiques à commencer à tâter le pouls de la population. Et dans les régions dans lesquelles le président est passé et a fait des promesses. Ils mobilisent et remobilisent les militants et sympathisants pour les prochaines élections régionales. Lesquelles seront, à n’en pas douter, un véritable test grandeur nature pour les prochaines joutes électorales. Elles seront le vrai baromètre de la présidentielle de 2018. Pourvu qu’elles aient lieu !
B. DABO