Comme s’il était inscrit sur la liste des pensionnaires maliens à une CPI spéciale malienne, chaque sortie publique de Modibo Sidibé rencontre les mêmes propos haineux depuis 2012. Or, depuis cette date, l’homme anime l’espace politique avec une constance qui n’a d’égale que le ton des injures et des absurdités sur sa personne. C’est bien là son secret, car l’homme n’est pas ce que pensent ses détracteurs qui sont les premiers à le savoir. Ce qui motive et intensifie leur dénigrement en sa personne. L’homme reste toujours égal à lui-même. Celui qui aura décidé depuis fort longtemps que pour le Mali, sa personne ne compte pas, fait plaisir à ses détracteurs en enchaînant sorties et meetings politiques et en ne donnant crédit aux différentes attaques.
Modibo Sidibé a bien compris que l’accord de paix a été signé, non pas pour qu’il n’y ait pas d’insultes entre Maliens, mais pour éviter que le Mali ne soit pas ce qu’il ne doit pas être : un pays sans valeurs. Ce qui lui permet de bien apprécier les absurdités comme des éléments à ne pas intégrer dans son combat pour un Mali debout. Eh oui, dans le Mali d’aujourd’hui, le débat ou plutôt la critique politique ne porte pas sur des idées. Mais bien sur des personnes. On oublie alors que le Mali est éternel et que les hommes passent. Et qu’il est dit et admis enfin que seul Dieu connaît sa créature. L’observateur averti voit bien qu’il manque aux accords de paix, le chapitre portant sur l’examen de l’état d’esprit qui prévaut aujourd’hui. Et le problème est qu’il est dangereux de nos jours de penser que ce qui est fait par le Prince du jour n’est pas bon. Hasidimania quand tu nous tiens !
Békhaye DEMBELE