Le Ministre de l’Enseignement Supérieur, Me Mountaga Tall a ouvert le 15 Février 2016, au Grand Hôtel de Bamako, les travaux de l’atelier de validation d’harmonisation des offres de formation dans les universités membres du Réseau pour l’excellence de l’enseignement supérieur en Afrique de l’Ouest (REESAO). Lors de cet atelier, il s’agit pour les participants de consolider et valider les conclusions de l’atelier de Ouagadougou.
Le présent atelier, suite logique des travaux accomplis à Dakar et à Ouagadougou grâce au soutient décisif de l’Unesco-Breda, de l’UEmoa, de la BAD, et de l’OOAS (organisation ouest africaine de la santé), s’inscrit, selon le président du REESAO, Pr Abarchi Habibou, dans la logique de mutualisation des actions des pays membres en vue d’une harmonisation judicieuse des curricula du domaine sciences et technologies.
Ainsi, le REESAO s’est assigné des objectifs dans les domaines sciences et technologies: la finalisation des fondamentaux devant figurer dans chaque mention, la validation d’un supplément au diplôme, la validation d’un guide de rédaction des syllabus, la validation d’un guide d’évaluation des enseignements, la finalisation d’un modèle de codification des UE.
Le Recteur de l’Université des Sciences Techniques et de Technologies de Bamako (USTTB), Pr Adama Diamou Kéita, a indique que l’harmonisation est plus importante puisqu’elle mettra fin au développement anarchique et non pertinent de programmes de formation dans un contexte où les ressources humaines, matérielles et financières font cruellement défaut.
Selon Me Mountaga Tall, l’effort d’harmonisation des programmes entrepris devra s’étendre aux autres domaines de formations identifiées par le Reesao, à savoir, les sciences juridiques, politiques et administratives, les sciences économiques et de gestion, les sciences de l’homme et de la société, les lettres, langues et arts, les sciences agronomiques et les sciences de l’éducation et de la formation.
Par ailleurs, il a invité les participants à réfléchir aussi au phénomène de massification des effectifs d’étudiants au même moment où les ressources allouées au sous secteur de l’enseignement supérieur et la recherche scientifique restent insuffisantes, notamment pour les dépenses d’investissement.
Selon le président du Reesao, l’harmonisation des curricula est importante, parce qu’elle implique la mobilité du personnel et des apprenants. « Ce qui fait qu’elle s’avère une condition de toute véritable mobilité, tant sur le plan de l’architecture que pour ce qui est du contenu des curricula », déclare Pr Abarchi Habibou. L’atelier doit prendre fin ce 19 février.
Hadama B. Fofana