Coupes africaines : les clubs maliens plombés par la crise des intérêts égoïstes

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Publié le mercredi 17 fevrier 2016 | Autre presse

© aBamako.com par FS
Finale de la 55è édition de la coupe du Mali de Football: Stade malien 2-1 Onze Créateurs
Finale de la 55è édition de la coupe du Mali de Football le 29 Août 2015 au Stade Modibo Keita: Stade malien 2-1 Onze Créateurs. Photo: Boubacar Baba Diarra

Entrée difficile dans les préliminaires des compétitions africaines, notamment dans la Ligue africaine des champions et la Coupe de la Confédération africaine de football (Caf), pour les représentants maliens. À part le Stade malien qui semble avoir pris une avance confortable à domicile (3-1), nos clubs (Onze Créateurs, AS Bakaridjan et USFAS) ont maintenant peu de chance de franchir ce tour des préliminaires.
En effet, en match pour le compte des préliminaires de la Ligue africaine des champions, le Stade malien de Bamako a battu le Racing Club de Bobo-Dioulasso (Burkina Faso) par 3-1 (mi-temps 1-1). La rencontre s’est disputée dans l’après-midi du samedi 13 février 2016 au stade Omnisports Modibo Kéïta de Bamako. Les Stadistes ont ouvert le score à la 27ème minute par Mamadou Coulibaly. Mais les visiteurs vont établir la parité à quatre minutes de la mi-temps (41ème minute) par Dramane Kaboré.
Méconnaissables en première partie, les Maliens reviennent des vestiaires avec un visage plus conquérant. Ainsi, Mamadou Doumbia double la mise pour les Blancs de Sotuba à la 68ème minute. Et Moussa Coulibaly se charge de saler l’addition sur un penalty transformé à la 85ème minute. À 3-1, le Stade malien prend une avance confortable, avant le match retour prévu dans deux semaines à Bobo-Dioulasso. Mais il faut reconnaître que ce large score n’illustre pas parfaitement la prestation des Blancs de Sotuba.
En effet, les Stadistes ont beaucoup souffert avant de s’imposer. La première mi-temps a été épouvantable aussi bien pour les joueurs sur la pelouse que pour le nombreux public qui avait fait le déplacement. Heureusement que l’encadrement technique a vite tiré les enseignements nécessaires et procédé à des changements judicieux.
Dans la même compétition, on peut dire que les carottes sont à moitié cuites pour les Onze Créateurs de Niaréla battus à domicile par Al Ahly de Tripoli (Libye) 2-1. Et pourtant, ce sont les protégés de Djibril Dramé qui avaient ouvert le score en première période. Ils doivent maintenant cravacher dur pour espérer renverser la vapeur dans deux semaines en Tunisie, qui abrite les matches de la Libye en guerre civile.
La Coupe de la Confédération n’a pas non plus souri à nos représentants. À Abidjan (Côte d’Ivoire), l'USFAS de Bamako a été battue 0-2 par le Sporting Club de Gagnoa, en préliminaires de la Coupe CAF. Mais, selon des observateurs, les Militaires maliens n’ont pas été pour autant dominés. Ils ont livré un bon match. Leurs adversaires auraient seulement profité de quelques erreurs défensives dues à l’inexpérience pour marquer les deux buts en première mi-temps. À la reprise, l’encadrement a réajusté son effectif pour porter la réplique. À défaut de marquer, l’Union sportive des Forces Armées et de Sécurité (USFAS) n’a pas pris un autre but qui aurait rendu sa mission presqu’impossible à domicile. Ce qui maintient l’espoir d’une toute autre prestation à Bamako. Et pourquoi pas une qualification de l’USFAS ? Il n’y pas de rêve en football. Il faut seulement travailler et croire en ses chances.
Dans deux semaines, l’AS Bakaridjan doit entreprendre un périlleux déplacement en Tunisie pour affronter le Stade Gabésien. Vendredi dernier, les Tunisiens avaient contraint les poulains de Moussa Kéïta Dougoutigui au nul de 1-1.
De façon générale, la prestation de nos représentants dans les compétitions africaines ne surprend guère. Privés de compétition à cause de la crise qui empêche la reprise du championnat, nos joueurs sont physiquement limités dans leur volonté de briller. Le Mali est l’un des rares pays à pouvoir aligner quatre représentants dans ces compétitions africaines des clubs. Mais, à ce rythme, nous allons bientôt perdre ce privilège chèrement acquis par nos performances passées. Y-a-t-il encore des patriotes parmi les protagonistes de cette honteuse crise pour comprendre qu’il faut maintenant accepter les résolutions de la médiation (Cnosm et Assemblée nationale) et enterrer la hache de guerre dans l’intérêt de ces enfants et jeunes pour qui le foot incarne l’espoir et le rêve de s’assurer un avenir ? Nous l’espérons vivement !
Moussa BOLLY
Ministère des sports/Cnosm