Au moins six casques bleus de l'ONU ont été tués à Kidal par de présumés jihadistes, tandis que près de Tombouctou, au nord-ouest du Mali, ce sont trois soldats maliens qui ont perdu la vie dans une embuscade. La multiplication des actes de violence au nord a été, notamment, l'un des sujets de discussion entre le président IBK et le président allemand en visite vendredi au Mali. Berlin a récemment annoncé l'envoi d'un renfort de 650 militaires au Mali dans le cadre de la mission de l'ONU à Bamako.
Le président allemand Joachim Gauck était en visite au Mali. Vu le contexte actuel, les questions de sécurité, notamment la lutte contre le terrorisme transfrontalier, ont dominé les échanges entre les deux présidents le vendredi dernier.
Pour combattre la menace djihadiste au Mali, l’Allemagne a décidé d’accroître ses effectifs au sein de la Minusma. Une mesure saluée par le président malien, Ibrahim Boubacar Keïta. “Il faut noter que l’Allemagne vient de décider de l’envoi de 650 de ses fils au Mali. Par les temps qui courent, cela se passe de commentaires. Dans ce contexte d’amitié et de solidarité, j’ai souhaité dire au président Gauck toute notre reconnaissance”, a-t-il déclaré.
Ce même vendredi, le groupe djihadiste Ansar Dine a revendiqué l’attaque du camp de l’ONU à Kidal. Une attaque qui a coûté la vie à six Casques bleus guinéens.
La semaine prochaine, le Mali recevra un autre invité de marque, le Premier ministre français Manuel Valls. Dès ce mois de février, le contingent français au Mali passera de 2500 hommes à 1600.
Alassane Cissé