L’honorable Thiam sur la gouvernance au Mali : «Le contexte géopolitique a compliqué la tâche d’IBK»

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Publié le mercredi 17 fevrier 2016 | L’express de Bamako

Élu en Commune V du District de Bamako et non moins président de l’ADP-MALIBA, le parlementaire Amadou Thiam évoque l’actualité du moment. Il dément aussi tout ralliement de son parti à l’opposition, indiquant qu’il ne suit pas aveuglement le pouvoir, sans dénoncer ce qui ne va pas. Bonne lecture !
Le Point : Quel regard portez-vous sur la gouvernance d’IBK ?
Amadou Thiam : Le Mali vient de loin et c’est dans ce contexte que le président IBK a été plébiscité. Pourtant, il s’est retrouvé avec pleins de problèmes sectaires et socio-politiques, en plus d’une détérioration du giron politique. D’emblée, le contexte géopolitique a compliqué la tâche, car les enjeux vont au-delà du Mali. Je salue sa capacité qui a permis d’obtenir l’accord pour la paix et la réconciliation. Et l’ADP-MALIBA, tout en saluant les avancées, a fait des propositions aux parties signataires.
La gouvernance n’a pas commencé par IBK ; donc, il n’est pas comptable de plusieurs choses décriées inutilement par une certaines opinion. La loi contre l’enrichissement illicite, l’unification des comptes du Trésor en Guichet unique sont des actions concrètes allant dans le sens de la bonne gouvernance. Malgré les scandales financiers, IBK effectue une bonne gestion des ressources et l’impunité sera un mal du passé. C’est pourquoi j’appelle la justice à se saisir des dossiers pour entamer, au plus vite, les poursuites. Ceux qui croient que le chef de l’Etat s’y interfère, se trompent. Avec la stabilisation progressive du Nord, des reformes voient le jour. Aussi, il y a le DDR devenu imminent, qui fera la liste des combattants et permettra de mener à bien la lutte contre les terroristes.
Au vu des récentes positions tranchées de l’ADP, êtes-vous encore dans la majorité ?
L’ADP-MALIBA est bien de la mouvance présidentielle et continuera à accompagner le président du Mali. IBK sera aidé par mon parti et en plus de dire ce qui ne va pas, on continuera à faire des propositions écrites dans ce sens. C’est bien ce qui nous différencie de l’opposition, qui critique et peint tout en noir. L’Ecole du parti a pour but d’inculquer des valeurs patriotes et citoyennes sur la base de réelles convictions. Donc, tout acte posé par l’ADP est bien réfléchi, avec des arguments appropriés.
Votre commentaire sur l’accord entre le Gatia et la Cma pour une co-gestion de Kidal.
Cette rencontre est la suite d’Anéfis où la cohabitation a pris forme, après l’accord pour la paix qui a prévu une Commission mixte allant dans ce sens. Des propositions seront faites afin que le mouvement des groupes armés soit organisé dans cette partie du Mali. Le suivi du cessez-le-feu sera donc effectif. Bien qu’il ne soit mentionné nulle part, le gouvernement a été associé à ce plan de gestion de Kidal et jouera sa partition.
Comment se porte l’ADP-MALIBA ?
Nous sommes sur le terrain. Il y a moins d’une semaine, l’ADP était à Nioro où une Plate-forme de 7 millions de Fcfa a été offerte aux populations. Avant cela, on était à Sikasso et à Nara où les actions du parti prennent forme. Même à Kidal, le parti est en implantation. Et j’insiste sur le fait que l’Ecole du parti saura contenir nos militants qui arrivent en masse, afin d’avoir une prise de conscience nationale et de s’impliquer sur les défis de la relance du bien commun : le Mali.
Propos recueillis par Idrissa Keita et A .N’djim