Décidément, la communication a un tout autre sens pour ceux qui s’en occupent à Koulouba. Je crois qu’avec son emploi désuet du subjonctif, mon cousin adoré a fini par abrutir ses collaborateurs. Lesquels ne savent plus où donner de la tête pour trouver grâce à ses yeux. Ils ont annoncé une rencontre entre mon cousin et son ami français, la semaine dernière.
Je me garderais bien de douter de cette information. Mais il y a un fait qui a mis en ébullition les méninges des incrédules : la photo qui illustrait l’article. On a tout simplement authentifié qu’elle (la photo) n’était pas récente. Alors, les incrédules ont commencé à douter de la présence de mon cousin à l’Elysée. J’avoue qu’il y a de quoi.
Vous savez, j’aime beaucoup mon cousin, et «qui aime bien, châtie bien». Je n’ai pu m’empêcher cette petite interrogation : Et si la présence de mon cousin à l’Elysée avait été annoncée pour cacher son auscultation médicale dans une clinique à Marseille ?
C’est raté ! Tout le monde sait désormais que mon cousin était à Marseille, la semaine passée. Sans son frère et ami corse Tomi. Mais pourquoi ? Pour se faire ausculter, parce que, à son âge, avec les vicissitudes de la vie, mon cousin semble fatigué. D’ailleurs, moi-même je vais essayer d’aller en France, pour me faire ausculter, surtout que depuis peu, je me promène avec toute une boîte à pharmacie. C’est important que je sois très fréquent chez mon médecin.
Je te tiens, cousin, petit cachotier. Je t’ai toujours dit : de ne pas me faire des cachoteries. Puisque je suis à fleur de toi, parce qu’on est tous deux et chacun ‘fleur bleue’.
Issiaka SISSOKO