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Me Demba Traoré, secrétaire à la communication de L’URD: « Oui le Mali avance, mais vers le mur »
Publié le jeudi 18 fevrier 2016  |  L’aube
Me
© Autre presse par DR
Me Demba Traoré, ministre du Travail de la Fonction publique chargé des Relations avec les institutions




« Les Maliens veulent le changement », « L’opposition n’est pas synonyme de casse », « L’accord est le résultat d’un processus conduit dans l’autisme et le refus de concertations sérieuses avec les acteurs politiques et les forces vives », « Kidal est une ville dans un Etat souverain, gérée par des groupes armés », « Les espoirs des Maliens ont été déçus ». Voilà quelques formules chocs que l’on relève dans la grande interview accordée à L’Aube par Me Demba Traoré, secrétaire à la communication du Bureau exécutif national de l’Union pour la République et la Démocratie.

Avec notre reporter, l’ancien ministre et ancien député dissèque l’actualité nationale avec en toile de fond la situation de Kidal, l’Accord de paix et de réconciliation, le front social, le chef de file de l’Opposition et la vie du parti Urd.

L’Aube : Comment se porte l’Urd ?

Me Demba Traoré : L’Urd se porte très bien. Il est un parti d’opposition et il continue de jouer sa partition dans le cadre du renforcement de notre démocratie. C’est pour cette raison d’ailleurs que notre parti a décidé, en toute responsabilité, de travailler dans le cadre d’une opposition républicaine et constructive. Nous avons déjà posé des jalons dans ce sens.

Le parti a entamé une série de tournées à l’intérieur qui l’a déjà conduit à Sikasso et Kayes serait programmé. Dans quel cadre rentre cette initiative ?

L’Urd est un parti républicain qui a des statuts et un règlement intérieur. Et nous sommes appelés à tenir notre conférence nationale en fin mars 2016, plus précisément du 26 au 27 mars. Dans les statuts, c’est une obligation pour le bureau exécutif national, notamment pour le président, de participer à la vie du parti au niveau des régions. Pour cela, nous avons adopté un programme d’organisation de conférences régionales. Qui sont des conférences statutaires et qui doivent se dérouler dans toutes les régions.

Nous avons commencé, depuis l’année dernière, par les sections de Bamako. On a tenu le même exercice à Ségou, il y a deux semaines. Après Ségou, c’était le tour de Sikasso, le week-end passé. Et maintenant, le tour de Kayes est programmé pour le week-end prochain. Les tours de Mopti, Koulikoro, Tombouctou, Gao…suivront. C’est dire que nous allons sillonner toutes les régions. Cela est de notre devoir, puisque c’est une obligation pour le parti de respecter ses propres textes. Mieux, l’Urd n’est pas à sa première tournée à l’intérieur du pays.

Nous l’avons toujours fait. Sous la présidence de Younouss Touré, j’ai participé à des délégations qui ont sillonné tout le pays pour tenir ces mêmes conférences régionales. Donc, c’est la vie du parti qui continue. Et ce n’est pas le fait d’être aujourd’hui dans l’opposition qui changerait quoique ce soit. Nous sommes obligés de continuer à être fidèle à notre idéal et à être beaucoup plus proche des populations. N’avions-nous pas entendu, très souvent lors des conférences de presse, que les cadres de l’Urd partent rarement à l’intérieur ? Et maintenant que nous partons à l’intérieur, certains estiment que cela cache des choses. Finalement, que doit-on faire ?

A quoi répondez-vous à ceux-là qui font justement passer ces tournées pour une campagne déguisée ?

Je leur dis tout simplement que nous sommes dans une République. Et que nous ne sommes pas à l’heure de la campagne, mais plutôt à l’heure du respect des textes. Nous sommes à l’heure du respect de nos propres textes à l’interne du parti. Donc, si nous partons voir les populations conformément aux textes du parti pour tenir des conférences statutaires, quoi de plus normal. D’ailleurs, nous devons être encouragés à persévérer dans ce sens. On ne doit pas assimiler ce respect de nos textes à une campagne déguisée. Vous pensez qu’on peut, étant à Bamako, tenir la conférence régionale de Gao ? Ça n’a pas de sens. Cependant, je peux comprendre ces esprits-là (ndlr : ceux qui parlent de campagne déguisée), pour la simple raison que les déplacements de Soumaïla Cissé suscitent tellement d’engouement que les gens se posent des questions.

L’engouement au sein des populations, aussi bien à Ségou qu’à Sikasso, était tel que nous étions tenus de nous arrêter au niveau des cercles et arrondissements, pour échanger un peu avec nos militants. On n’a pas l’occasion de le faire tout le temps. Au-delà, la ferveur suscitée par ces déplacements de Soumaïla exprime, en réalité, la soif de changement. Les gens veulent le changement. Ils sont pressés. C’est pourquoi partout où nous sommés passés, la mobilisation fut telle qu’on avait effectivement l’impression d’être dans une période de campagne électorale pour la présidentielle.

Mais, que ceux qui parlent de campagne se rassurent, pour le moment, nous sommes juste en train de travailler pour être beaucoup plus proche des populations, pour discuter avec nos structures afin d’avoir des résolutions qui pourront conduire à bon port toutes les décisions que nous prenons, non seulement au nom du parti, mais aussi en faveur des populations et pour l’avenir du Mali.

Vous parlez d’engouement pour les déplacements de Soumaïla Cissé. Doit-on en déduire que le parti a, pendant ces tournées à Ségou et Sikasso, enregistré de nouvelles adhésions?

Bien sûr que oui. J’étais aussi bien à Ségou qu’à Sikasso. Je vous assure que tous les programmes initiés ont été perturbés, parce que tout simplement nous avons eu des adhésions massives. Des gens, qui étaient du parti au pouvoir, nous ont rejoints par conviction. Ces gens, qui avaient été floués par le parti au pouvoir, ont senti qu’il y a à l’Urd un leadership capable de faire avancer les choses.

Concernant, ces adhésions de taille enregistrées à Ségou, Sikasso et même à Bamako, personne ne peut dire que ce sont des gens que nous avons achetés. Primo, nous n’en avons pas les moyens. Et secundo : tout le monde sait qu’en longueur de journée, des cadres sont chassés de leur poste parce qu’ils sont tout simplement de l’Urd. Ce qui est contraire à la constitution de notre pays qui interdit toute discrimination fondée sur l’appartenance politique. Ça viole également le statut de l’opposition qui interdit aussi toute discrimination liée à l’appartenance politique.

Vous voyez ! N’ayant pas les moyens, n’étant pas au pouvoir, nous sommes rejoints par des femmes et hommes de qualité soucieux de l’avenir du Mali. Qu’est-ce que les populations du Mali veulent aujourd’hui ? Tout le monde aspire à la paix, à la quiétude, à l’accès à l’emploi, particulièrement pour les jeunes. C’est par rapport à tout ça, que les 77% des Maliens ont placé leurs espoirs au président élu en 2013. Mais, ces espoirs ont été déçus. Ainsi, des Maliens, ayant compris qu’ils ont commis une erreur, sont en train de se racheter. D’où ces adhésions massives d’hommes et de femmes qui sont prêts à servir l’intérêt du Mali.

Pensez-vous que la grogne sociale, avec la multiplication des grèves à travers tout le pays, est une manifestation de cette déception ?

Vous avez vu dans quel pays où les gouvernants conduisent bien les affaires de l’Etat à la satisfaction du peuple, et en même temps voir cette grogne sociale. Cette grogne sociale est la parfaite illustration de ce problème de mal gouvernance. Parce qu’il y a des syndicats qui attendent depuis. Il y en a qui ont signé des accords avec le gouvernement qui tarde à les mettre en exécution. La grève est un droit, un moyen de pression pour se faire attendre. Il revient au gouvernement de faire en sorte qu’il n’y ait pas d’autres fronts, d’autant plus que nous avons déjà des problèmes sur les plans sécuritaire, économique… Si le gouvernement accepte de s’enliser dans les problèmes sur le plan social, ce serait la catastrophe.

Le chef de file de l’opposition a été nommé depuis des mois. Pourquoi, il n’exerce pas ses fonctions ?

Les Maliens doivent comprendre que le statut de l’opposition politique en République du Mali est une loi. C’est une loi qui a été promulguée par le chef de l’Etat, Ibrahim Boubacar Keïta, le 4 mars 2015. Ce statut précise que pour être chef de file de l’opposition, il faut d’abord être dans un parti déclaré de l’opposition au niveau du parlement. Ce n’est pas tout, le chef de file est choisi dans les rangs du parti de l’opposition qui a le plus grand nombre de députés à l’Assemblée nationale.

Voilà pourquoi l’Urd, étant membre de l’opposition et ayant le plus grand nombre d’élus, devait désigner en son sein le chef de file de l’opposition. Ainsi, après la promulgation de la loi et sa réception par notre bureau, nous avons désigné, le 25 mars 2015, le camarade Soumaïla Cissé. Et la loi dit que la proposition doit être transmise au ministre en charge des partis politiques qui, sans délai, communique ce nom au président de la République qui, également sans délai, prend un décret pour officialiser la désignation. Mais, ce n’est qu’au mois de juin que le président de la République a pris le décret pour officialiser cette désignation de M. Cissé comme chef de file de l’opposition.

La même loi précise que c’est que le gouvernement de la République du Mali, statuant en conseil de ministres, qui décide par décret de composer le cabinet du chef de file de l’opposition ; fixe les avantages du chef de file. C’est ce décret que nous attendons toujours. Vous voyez ! Pour une loi promulguée le 4 mars 2015, un chef de file nommé au mois de juin 2015, nous sommes encore dans l’attente du décret qui fixe l’effectif qui compose son cabinet. Ne parlons pas de moyens, puisque, sans ce décret, il ne peut être question de moyens. Donc, aujourd’hui encore, on ne sait pas ce que le chef de file aura comme moyens financiers, matériels et humains. Tout ça est laissé au bon vouloir du gouvernement.

Selon vous, qu’est-ce qui retarde ce décret ?

S’il y avait vraiment la volonté politique, le gouvernement aurait pris ses textes depuis la nomination de Soumaïla Cissé. On nous a conviés, tous les partis politiques, il y a à peu près sept mois, au ministère de l’administration territoriale avec un projet de décret. Mais jusque-là, rien n’est sorti. Prendre un décret, ça demande quoi ? Mais on ne fait que tergiverser. Or, nous voyons tous les jours dans la presse des projets de décrets qui sont changés, modifiés, repris…

Sincèrement, soit on est d’accord de conforter notre démocratie, soit on ne l’est pas. Je précise que l’argent ou les moyens qui seront mis à la disposition du chef de file de l’opposition pour qu’il exécute correctement ses missions, ne peuvent le faire taire. Au contraire, ce sont des moyens qui vont l’amener à travailler et à suivre et critiquer l’action du gouvernement. La loi portant statut de l’opposition exige du chef de file de critiquer l’action gouvernementale sur l’ensemble du territoire du Mali, et même au-delà.

Alors, vous assignez une telle mission de service public à quelqu’un et vous le ne donnez pas les moyens. Il le fera comment ? Surtout qu’il est tenu de faire un rapport annuel adressé au président de la République et au président de l’Assemblée. Aussi, il faut que les Maliens sachent que cette loi n’est pas un avènement du régime IBK. Seulement, elle a été améliorée. Et ce sont ces innovations qui ont permis, bien entendu, l’institution du chef de file de l’opposition. Ça, c’est une réalité. Mais, quand on franchit un pas aussi sérieux, le reste doit suivre.

Sinon ça n’aura aucun sens. Vous ne pouvez pas, avec la main droite, faire croire aux Maliens et aux partenaires du Mali que vous êtes démocrate et que vous voulez mettre l’opposition dans tous ses droits ; et retirer tout ce que vous dite avec la main gauche. Depuis l’adoption du statut, et même bien avant, la ligne du chef de file n’a pas changé. Il continue de critiquer, de se prononcer sur tous les dossiers de l’Etat. Au début, certains avaient pensé que nous étions des apatrides, mais aujourd’hui ils ont compris que nous aimons ce pays autant que ceux qui se disent de la majorité.

Pourtant, certains pensent que Soumaïla Cissé est un opposant mou. Pourquoi il n’occupe pas la scène comme cela se doit ? Ou bien il attend les moyens pour le faire ?

Nous n’attendons pas les moyens. Nous avons commencé à travailler. En témoignent nos critiques et propositions sur les sujets intéressants la vie de la nation. Je ne sais ce que vous appelez « mou ». Est-ce que vous voulez dire qu’être opposant, c’est sortir tous les jours dans la rue pour brûler des pneus. Nous n’inscrivons pas nos actions dans ce sens-là. Nous sommes une opposition constructive. Et nous souhaitons que la démocratie se fasse autour du débat, un débat constructif. C’est pourquoi, nous avons utilisé tous les créneaux offerts par la démocratie pour contester les décisions des pouvoirs publics. Lesquelles décisions ne vont pas à la faveur des populations. Vous vous souvenez certainement de la motion de censure que nous avons déposée à l’époque contre le Premier ministre Moussa Mara. La majorité a rejeté cette motion de censure, mais quelques mois après, le président de la République nous a donnés raison en limogeant ce Premier ministre.

Aussi, nous avons dénoncé des gens, membres du gouvernement, qui ont été cités dans des scandales financiers, le dossier de l’avion, des engrais, armements. Finalement, avec la pression des partenaires financiers, le président de la République a été obligé de se débarrasser de ces gens. Là aussi, on nous a donnés raison. Ce sont là des faits qui prouvent que nous travaillons, mais sans violence. Je comprends ceux qui parlent ainsi, parce qu’ils ont été habitués à voir des oppositions qui cassent, qui brûlent…Pour eux, l’opposition est synonyme de casse, de violence, de barbarie… Nous, nous démontrons, de façon pédagogique et de manière cohérente, que l’opposition n’est pas cela. Quand on parle d’opposition, c’est par rapport à un programme, un gouvernement ou encore des actions. Que nos compatriotes qui n’ont pas compris notre action, le comprennent ainsi et qu’ils acceptent de souffrir en ne nous voyant pas tous les matins sur le boulevard de l’indépendance en train de jeter des cailloux sur les véhicules des gens et brûler les édifices publics.

L’accord de paix est dans l’impasse. Qu’est-ce qui explique cet état de fait ?

L’Urd n’a jamais cessé de rappeler que la mise en œuvre de l’accord négocié et paraphé dans les conditions que l’on sait, sera source de nombreux conflits et comportera des risques de déstabilisation du pays. L’accord est le résultat d’un processus conduit dans l’autisme et le refus de concertations sérieuses avec les acteurs politiques et les forces vives du pays. Comment voulez-vous qu’un tel accord nous amène la paix comme par magie ? Nous estimons que notre pays devait entamer, dès la signature du document, une dynamique nouvelle, par un dialogue inter-malien fécond visant à forger un consensus national autour de la restauration de la paix et de la stabilité sur l’ensemble du territoire. Il est encore temps d’instituer un tel cadre qui sera le lieu d’une appropriation nationale, d’une «MALIANISATION » du processus de paix et de réconciliation. Ce dialogue national inter-malien doit s’étendre à tous les acteurs MALIENS de l’instabilité.

Face à l’inertie du Gouvernement et à son incapacité de comprendre que c’est lui qui doit prendre les choses en main, nous assistons désespérément à des attentats tous les jours avec leur cortège de pertes en vies humaines, aussi bien parmi nos soldats et leurs alliés que parmi les populations civiles. Et pourtant, la signature de l’accord était censée mettre fin à ces carnages. Je crois qu’il urge pour le Gouvernement de prendre la mesure de ce drame et de sortir de son immobilisme blâmable pour engager le nécessaire dialogue entre les différentes composantes de la nation. Aujourd’hui, nous faisons face à une grogne sociale qui ne faiblit pas alors que l’Etat lui-même est de plus en plus affaibli par l’insécurité grandissante, les scandales, la mauvaise gouvernance, l’absence de vision claire. Dans ces conditions, peut-on réellement et honnêtement dire que le Mali avance? Si oui, c’est sûr qu’il avance vers le mur, chose que nous devons sérieusement éviter.

Qu’est-ce que vous pensez de la (nouvelle) situation de Kidal, d’où l’Etat est toujours absent?

La nature a horreur du vide. L’Etat du Mali tergiverse. Et il ne donne aucune indication, ne sachant pas ce qu’il veut. Les populations sont abandonnées à elles-mêmes. Ce n’est pas Kidal seulement. Au nord, il y a plusieurs localités où il n’y a plus d’écoles, plus de dispensaires ou de centres de santé, plus de préfets, encore moins les forces armées. La nature ayant horreur du vide, les groupes armés se sont retrouvés à Anéfis à un moment donné. C’était d’abord pour faire la paix entre eux. Maintenant, ils décident de gérer la ville de Kidal entre eux, en l’absence de l’Etat malien. Une ville dans un Etat souverain, gérée par des groupes armés signataire d’un accord de paix auquel l’Etat malien est partie prenante, comment vous expliquez ça ? Nous sommes en train d’assister à des scènes que je n’avais jamais imaginés pour mon pays. C’est déplorable ! Et c’est pourquoi, nous devons redoubler d’efforts et travailler à corriger les insuffisances de l’accord de paix qui n’est pas bon du tout. On doit l’améliorer au sein d’un cadre de concertation qui regroupe toutes les forces vives de la nation.

Qu’en est-il du projet de cadre de concertation entre l’opposition et la majorité ?

C’est un projet qui est à l’étude de part et d’autre. Il y a eu des tentatives de mise en place d’un cadre de concertation entre les partis politiques de l’opposition et ceux de la majorité. Mais pour l’instant, il y a aucun cadre formalisé. Je crois que ça va venir. En tout cas, en ce qui concerne l’opposition, les présidents des partis de l’opposition s’activent pour ramener, évidemment pas par la force, les responsables des partis de la majorité à un cadre de concertation. Aujourd’hui, il faut ce dialogue-là. Je peux comprendre qu’on ne soit pas pressé de l’autre côté; mais il est évident que nous devons aller au dialogue pour l’intérêt du Mali. Car, cela évitera à notre pays, qui est presque arrêté, beaucoup d’autres problèmes. Nous sommes obligés de travailler à la mise en place d’un cadre de concertation qui, pour nous, va être un cadre de propositions pour corriger toutes ses insuffisances que nous voyons çà et là dans tous les secteurs de l’Etat. Les bras de l’opposition sont tendus pour la création de ce cadre, et je demande à la majorité de faire vite pour qu’on aille à cela.

Le président Soumaïla Cissé mûrirait un projet similaire. Qu’en est-il ?

Je dis qu’au niveau des chefs des partis de l’opposition, des initiatives sont en cours. Des groupes de travail ont été mis en place pour faire en sorte qu’on puisse aller très rapidement à un tel cadre de concertation.

Interview réalisée par Issa B. Dembélé
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