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Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel : La communication et le suivi-évaluation comptent
Publié le jeudi 18 fevrier 2016  |  L’Essor
Marché
© aBamako.com par A.S
Marché de mouton à la veille de la fête de Tabaski




Le projet devrait, à terme, permettre à plus de deux millions de pasteurs et d’agropasteurs d’accroitre leurs revenus et de renforcer leur résilience face au changement climatique et à l’insécurité alimentaire

Les travaux d’un atelier d’information et de formation des spécialistes en communication et suivi-évaluation du Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel (PRAPS) ont débuté hier au Centre international de conférences de Bamako en présence de la représentante de la Banque mondiale, Sylvie Nenonene, et de son homologue du comité national CILSS (ConaCILSS), Aïché Coulibaly.

Comment communiquer pour atteindre les différents publics cibles du PRAPS ? Comment présenter les résultats issus du suivi-évaluation pour une bonne communication sur le pastoralisme au Sahel ? Quelle synergie créer entre la communication et le suivi-évaluation pour un PRAPS réussi ? C’est notamment pour apporter des réponses à ces questionnements que se tient cet atelier de trois jours.

La rencontre va renforcer les capacités des spécialistes en communication et en suivi-évaluation du PRAPS et des structures partenaires. Elle s’attachera aussi à harmoniser la vision, les méthodes et procédures en matière de communication adaptées au pastoralisme et à partager les expériences des pays en matière de communication et de suivi-évaluation.

Le Projet régional d’appui au pastoralisme au Sahel regroupe le Burkina Faso, le Mali, la Mauritanie, le Niger, le Sénégal et le Tchad, sous la coordination du Comité permanent inter-Etats de lutte contre la sécheresse dans le Sahel (CILSS). Il s’agit d’un projet ambitieux qui, à terme, devrait permettre à plus de deux millions de pasteurs et d’agropasteurs d’accroitre leurs revenus et de renforcer leur résilience face au changement climatique et à l’insécurité alimentaire, a expliqué le Dr Keffing Dabo de l’Institut du Sahel. Celui-ci a insisté sur le rôle incontournable que les experts et spécialistes en communication et en suivi-évaluation doivent jouer pour l’atteinte de l’objectif global du projet.

Selon Keffing Dabo, à la différence des autres activités de communication, celles se rapportant au pastoralisme sont spécifiques vu les caractéristiques des pasteurs et agropasteurs au Sahel. Et d’expliquer que la communication est dans son ensemble un exercice de longue haleine, le plus important étant de cerner son champ d’action.

Quant au suivi-évaluation, il contribue à la collecte, à l’analyse, au traitement des données en informations en veillant à leur concordance avec la planification du projet et conduit à un processus efficace de prise de décisions. Le suivi-évaluation met en lumière les résultats du projet et traite de leurs impacts sur les bénéficiaires. La visibilité des changements induits par le projet dépend du recours et de l’implication de la communication.

Les lancements du projet sont effectifs dans certains pays tels que le Sénégal, le Niger, la Mauritanie et le Tchad. Malgré cette disparité indépendante des unités de coordination, Keffing Dabo s’est réjoui que les pays soient déjà à la tâche. Il les a exhortés à faire de la communication et du suivi-évaluation non pas une fin mais plutôt des moyens pour atteindre l’objectif global qui est l’amélioration des conditions de vie de plus de deux millions de pasteurs et d’agropasteurs sahéliens.

Le PRAPS est financé par la Banque mondiale avec un montant de 248 millions de dollars, soit environ 214 milliards de Fcfa. Le projet est une émanation de la déclaration de Nouakchott, élaborée lors du forum de haut niveau sur le pastoralisme organisé à Nouakchott en octobre 2013, sous l’égide du gouvernement de la Mauritanie, la Banque mondiale, le CILSS et les organisations d’intégration régionale.

A. D. SISSOKO
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