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© RFI par Moussa Kaka
Le nouveau groupe armé du nord du Mali serait proche d`Alaji Gamou, un général malien touareg |
Le général El Hadji Gamou est arrivé à Bamako mardi dernier, en provenance de Kidal. L’officier signe son retour dans la capitale. En effet, depuis des semaines, Gamou a pratiquement sillonné toute la zone du nord. Au terme de cette tournée, le chef du Gatia (Groupe armé touareg Imghad et alliés) et ses combattants sont finalement rentrés à Kidal.
En retournant à Bamako, l’officier coupe court à des rumeurs qui circulent au sujet de sa propre personne et de son mouvement. Aussi, Gamou qui, depuis des années, a été de tous les combats au nord du Mali et pour la défense de l’intégrité territorial du pays, prouve (encore) son attachement à la République.
Pour mémoire, El hadj Gamou a intégré l’armée à la faveur du Pacte national, signé entre l’Etat et la rébellion, en 1992. Dès lors, Gamou, contrairement à beaucoup d’intégrés (officiers, sous-officiers et hommes de rang) a montré une fidélité et un attachement sans faille pour le Mali. Il fut en première ligne, lorsque Bahanga, en 2006, attaque Kidal et déclenche une insurrection armée. Cet épisode a conduit l’armée à organiser l’opération Djigitugu qui se solda par la fuite de Bahanga.
A l’époque, Gamou, Didier Dacko, Abdoulaye Coulibaly, Mohamed Ould Meydou et autres soldats ont vaillamment défendu le pays. Après, Gamou a été rappelé à Bamako, où il fut nommé par ATT à la présidence de la République, en qualité de chef d’Etat-major particulier adjoint. Pas pour longtemps. Au retour des soldats libyens au nord du Mali, l’officier est chargé par ATT de les accueillir et éventuellement de créer les conditions pour faciliter leur intégration dans l’armée. Seuls les soldats de la communauté Imghad, au nombre de 300 combattants, ont accepté cette main tendue des autorités maliennes. Ils furent intégrés au sein de l’armée avant d’être déployés à Kidal, Tessalit et Gao.
Ce sont eux qui, après le coup d’Etat et l’occupation du nord du Mali par des hordes de mercenaires (recrutés par le Mnla) ont juré de défendre le Mali, sous la bannière du Gatia…
La rédaction
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