L’édition 2016 de la «Rentrée littéraire du Mali » se tient à Bamako du 22 au 27 février sous le thème «soyons le changement que nous voulons voir dans le monde ». Mardi 13 février, lors de la conférence de presse du lancement de la présente édition, Ibrahima Aya, Secrétaire général du Fonds des prix littéraires du Mali, a fait savoir que l’évènement regroupera des écrivains et le public autour de plusieurs activités à travers la capitale malienne.
La rentrée littéraire du Mali qui est un festival du livre réunira ainsi des écrivains venant de plusieurs horizons et le public malien dans différents lieux de rencontre dont des lycées, l’Institut français de Bamako et le Musée national. C’est ainsi que des ateliers de lecture à haute voix seront organisés à l’Institut français de Bamako, un centre culturel faisant partie des partenaires historiques de la rentrée qui est à sa 6è édition.
Dès le lundi 22 février, le festival commence avec la projection d’un film documentaire de Chérif Keïta rendant hommage à un Sud Africain. Dans les lycées partenaires, des cafés littéraires seront au programme. Au centre culturel Médina, il y aura un atelier d’écriture express dirigée par l’écrivain malien Ousmane Diarra qui travaille également à la Bibliothèque de l’Institut français de Bamako.
La rentrée littéraire fait la part belle aux auteurs dont Doumbi Fakoly, Gaoussou Diawara qui fréquentent des écrivains moins connus du grand public. «Quand on parle de la rentrée littéraire, on parle de production. Mais c’est un chantier difficile», a déclaré Fatoumata Keïta, membre de l’organisation et auteur primée lors de l’édition 2015.
Plusieurs hommages seront rendus aux œuvres classiques de la littérature malienne comme le café littéraire consacré à « Sous l’orage de Seydou Badjan. Le théâtre non plus n’est pas oublié. Ainsi, à l’Université des lettres et sciences humaines de Bamako (ULSHB) sera présentée aux étudiants l’œuvre du célèbre philosophe et écrivain allemand Nietsche: « Le théâtre est-il une entrave ou une aile de l’imagination?»
Enfin, les nouvelles formes d’expression littéraire seront examinées à travers une conférence intitulée « les écritures africaines à l’ère du numérique ». Sur le même registre, la table ronde « Jeunes entre mobilisation et création » sera animée par des jeunes artistes engagés dont Serge Bambara Smokey du Burkina Faso et Master Soumi du Mali. Ces derniers sont des rappeurs ayant en commun des textes critiques sur la corruption et la mauvaise gouvernance.
Soumaila T. Diarra