Les habitants souhaitent la mise en place d’une commission d’enquête Aux 1552 logements de N’Tabacoro, les occupants des nouveaux logements sociaux sont formels : l’école privée illégalement érigée sur un espace public appartiendrait à la famille du ministre.
Certains se disent convaincus qu’elle appartient à l’épouse du ministre de l’Habitat et de l’urbanisme, Dramane Dembélé. Pis, une source proche du dossier affirme que l’école litigieuse n’est même pas reconnue par le Ministère de l’Education nationale.
Construite en lieu et place du site devant abriter le marché de cette cité d’habitats sociaux, le ministre aurait fait main basse sur cet espace public. Mais, c’était sans compter sur la détermination des habitants de la cité des logements sociaux, à se battre pour empêcher cette spoliation, cette délinquance foncière. Et ils ne comptent pas baisser les bras maintenant malgré les tentatives de corruption et de pression sociopolitique.
Contactés par nos soins, des membres du cabinet du ministre Dramane Dembélé se sont bornés à nous dire que c’est l’Office malien de l’Habitat qui gère les espaces publics. Or à l’Office malien de l’Habitat, on botte en touche. Ce qui n’est pas surprenant puisque l’OMH est un service de ce Département. On le voit donc mal pointer un doigt accusateur vers leur ministre de Tutelle.
Après le scandale de l’attribution des logements sociaux cette bisbille risque fort de rattraper le ministre Dramane Dembélé qui observe pour l’instant l’Omerta.
Et les habitants des 1552 logements de N’Tabacoro souhaitent naturellement l’implication du gouvernement. Ils souhaitent que le Premier ministre commandite au moins une commission d’enquête sur cette spéculation dont on accuse un membre de son gouvernement.
Ne serait-ce que le meilleur gage de la transparence tant prônée ?
Aliou Touré
Source: Le Matin