L’Office malien de l’habitat (OMH) est en colère contre les promoteurs immobiliers en retard dans la livraison des logements sociaux. L’OMH va jusqu’à annuler les contrats, car moins d’une quinzaine d’entreprises seulement sont à jour.
Dans un communique rendu public hier 17 février, l’Office malien de l’habitat fait part de son mécontentement sur le retard accusé par certaines entreprises de BTP dans la construction des logements sociaux.
L’OMH fera remarquer que dans le cadre de la mise en œuvre de la politique du gouvernement en matière d’habitat et d’urbanisme au profit des citoyens, le ministère de tutelle a lancé en juillet 2015, un programme ambitieux de 20 000 logements. Ce programme qui, faut-il le souligner, est différent des précédents, ne bénéficie pas de financement direct de la part du gouvernement.
L’idée est d’expérimenter un modèle de partenariat (public-privé). Plusieurs promoteurs immobiliers ont manifesté leur volonté de participer à ce modèle : en signant des conventions avec l’Office, le service de l’Etat compétent en la matière. Dans la foulée, ils s’engagent à réaliser des logements décents et accessibles au plus grand nombre de population sur fonds propres sur une période de 12 mois.
Le processus est fait de sorte que l’Etat, à travers l’OMH, rachète les logements entièrement construits et dont les sites se trouvent déjà viabilisés. Une fois finis et rachetés, ces logements peuvent aussitôt être mis à la disposition des bénéficiaires par les hautes autorités sous forme du prêt acquéreur ou sous forme de location-vente. En somme, les promoteurs ont convenu avec l’OMH d’être remboursés sur une période de 4 ans après le rachat des logements.
C’est pourquoi, l’Office avertit que “tout promoteur qui ne sera pas en mesure de mettre en œuvre les dispositions pertinentes de la convention, au bout de trois mois à savoir la construction significative du nombre de logements convenus, sa convention sera purement et simplement annulée et le foncier mis à sa disposition sera retiré”.
Si l’Office malien de l’habitat a décidé d’opérer ainsi, c’est parce que sur plusieurs conventions signées, de nos jours, seulement, treize promoteurs sont véritablement en chantier.
Au total, ce sont 6679 logements qui peuvent livrés en fin juin 2016. Pour ce faire, l’OMH fixe un délai de 45 jours aux entreprises qui sont en retard de construction de ces logements sociaux. Par ailleurs, celles qui ne sont pas dans le délai se verront exclues du programme.
A.M.C