La problématique de Kidal est une question épineuse. Malgré la politique de la communauté internationale de rétrécir le champ de bataille avec la signature de l’accord d’Alger, elle est en proie aujourd’hui de nombreuses attaques revendiquées par les terroristes, djihadistes.
Ces hommes, avec à leur tête Iyad, ont une capacité de nuisance très grande. Chaque jour qui passe, est témoin d’un lot de drame qui fait d’eux les maitres incontestables du nord et prouvent de la poudre aux yeux, la décision guerrière annoncée au monde entier par la communauté internationale, depuis Alger quant à la lutte sanglante contre ces forces du mal. Tant qu’ils sont là, Kidal ne sera nullement une partie intégrante du Mali.
C’est là où nombreux sont nos citoyens qui s’interrogent sur les raisons de la création de deux régions dans cette Zone d’instabilité par le régime en place. Une partie où l’administration est absente depuis plus de 2ans. Et qui, suite aux hostilités, est vidée de la population devenue déplacée ou refugiée.
Les groupes signataires de l’accord et dits frères donnent droit à beaucoup d’interrogations quant au rôle qu’ils jouent dans cette crise.
Ils n’ont jamais rassuré ni le régime encore moins le peuple de leur capacité à stopper les violences menées par les terroristes. Et pourtant, dans la stratégie internationale, ces hommes, fils du pays, devaient servir de point d’appui pour mener à bout la lutte contre le terrorisme et le djihad dans le nord du Mali.
Il y a lieu de faire une évaluation à cet instant, c’est la désolation. Car les terro-djihadistes continuent leurs sales besognes en la présence des groupes armés pro Mali au nord sans la moindre résistance.
Entre temps, ces groupes et les notables des différentes tribus dans cette contrée tiennent des réunions et procèdent à la mise en œuvre d’un mécanisme de gestion du nord sans associer la partie malienne et la communauté internationale, en violation du contenu de l’accord.
Dans cette droite ligne, ils sont accompagnés par le Gatia qui s’est installé à kidal il y a quelques jours avant de faire une déclaration révoltante. Leur entrée s’effectue suite aux rencontres aux nord du Mali entre fils du terroir, cela en vue de participer comme promis à la sécurisation de Kidal car pour l’application de l’accord, le gouvernement traine. Dans cette dynamique, ils se partagent les domaines d’intervention, tel un gouvernement.
Ni les autorités maliennes, ni la communauté internationale, ni la médiation ne dénoncent cette action en violation flagrante des principes convenus.
Bref, Kidal s’éloigne.
Boubacar Yalkoué