Signé en mai-juin 2015, la mise en œuvre de l’Accord pour la paix et la réconciliation nationale traine. Une lenteur qui n’est pas évidement sans conséquences.
Une des conséquences est le fait des œuvres des terroristes. Car depuis le début de l’année 2015, il ya eu 350 morts, une centaine d’incidents dont près de la moitié après la signature de l’accord. Ces attaques sont perpétrées par des groupes terroristes.
Si pendant un temps, l’inimitié entre les frères de la Coordination des Mouvements de l’Azawad (CMA) et ceux du GATIA, a mis à mal l’application de cet accord, désormais ce sont les groupes terroristes (Al-Qaeda au Maghreb Islamique (AQMI), El Mourabitoune de Mokhtar Bel Mokhtar et Ançar Dine de Iyad Ag Ghaly) qui font figure d’obstacle. Ils lancent des attaques sporadiques sur les camps de la Mission Multidimensionnelle Intégrée des Nations-Unies pour la Stabilisation au Mali (Minusma).
A ces attaques, s’ajoute la guerre de positionnement des différents groupes signataires au sein du comité de suivi de l’Accord.
Certains acteurs politiques pointent du doigt le gouvernement qui trainerait le pas. Une lenteur qui favoriserait la reprise du terrain par les terroristes et les narcotrafiquants de tous bords.
En tout cas, il est temps d’arrêter de laisser tout dans la main des occidentaux. Le gouvernement malien doit prendre ses responsabilités et s’assumer. Il doit être plus tôt un maitre du jeu et non un simple spectateur. Pour qu’il y ait la paix et la réconciliation nationale, une meilleure application et dans un bref délai de l’Accord d’Alger s’impose.
Agmour