Le Mali engagé malgré lui-même dans une rébellion qu’il n’a jamais voulu depuis 2012, a déployé dans les régions de Mopti, Tombouctou, Gao et Kidal considérées comme les champs d’opérations, l’essentiel de ses troupes.
Les conditions de séjours sont des plus drastiques, à cause des Chefs de troupes qui commandent dans ces localités. Un silence total a été maintenu sur ces conditions de vie et d’opérationdes soldats faisant parti de ces unités depuis le début de la crise.
On se rappelle que lors de la 2ème guerre Mali-Burkina en 1985, trois de nos B.R.D.M avaient été abandonnépar nos troupes lors des combats aux frontières.
En effet, les sources révèlentque ces engins de guerre avaient manqués de carburant ; nos forces armées les avaient abandonnés sur le terrain et les troupes Burkinabésles avaient saisis pour les exhiberà l’Aéroport de Ouaga comme leur trophée de guerre.
Egalement, il a été constaté que plusieurs engins tel que les chars, les porte-chars, les véhicules de transport de troupes, ont subi plusieurs pannes en cours de cheminet n’ont pas pu arriver sur le champ de bataille tantôt fautede batteries, de chaines de transmission, de pneus, ou de carburant etc…
Après l’intervention de la médiation des Chefs d’Etat africains des Chefs d’Etat, la guerre s’est estompée et les troupes sont rentrées dans les camps.
Le Général Moussa TRAORE, commandant en Chef suprême des forces Armées Maliennes a organisé une journée de compte rendu de l’expédition contre le Burkina Faso du Capitaine Thomas Sankara. La réunion a commencé à 7 h pour terminer à minuit sans que personne ne boive ni ne mange ; tellement que la tension et l’atmosphère étaient lourdes.
Aucours de la réunion, un diagnostic complet a été fait concernant les défaites et manquements subis par les troupes maliennes et surtout ceux reprochés aux Chefs militaires dont les raisons sontliées à la mauvaise gestion des fonds de l’Armée au front de bataille.
A la fin de la réunion, plusieurs officiers ont été déclarés coupables de mauvaise gestion des derniers de l’armée, de laxisme au front de bataille et de non engagement dans la guerre. Le Général Moussa TRAORE, du haut de ses 1,90m, pétri de la notion d’honneur et de dignité du militaire, doté de grande qualité de probité, et s’assumant par rapport à ses actes, a sanctionné séance tenante toute ladizaine officiers incrimés en cassant leurs gradesde Commandant ou de Capitaine à soldat avec effet immédiat. A cette époque, on peut dire que sous le Général Moussa TRAORE, malgré les ressources limitées de l’Etat, le Mali avait des Chefs militaires intègres et pétris de dignité et d’honneur.
Mais actuellement et malheureusement, nos Chefs militaires ne se gênent pas de porter la chemise de la honte, le pantalon troué, la ceinture de l’indignité et la tête du déshonneur. C’est pourquoi, nous n’avons pas été surpris que plusieurs officiers de notre armée soient interpellés par la Direction de la Sécurité d’Etat tout récemment pour avoir surévalué l’effectif des militaires déployés sur le terrain dans le but de se faire de l’argent. Leur supercherie consistait à adjoindre à la liste des éléments qui doivent bénéficier de la Prime d’Alimentation Générale (PGA), une liste fictive pour décaisser des fonds indus supposés destinés à ces hommes qui n’existent pas sur le terrain.
Tout juste la semaine dernière, le même constat a été fait à Tombouctou selon certains éléments de la troupe ALFAROUK.
En effet, ils se plaignent de leurs chefs qui apparemment ne donnent pas régulièrement leur P.G.A qui fait 1 250 FCFA par jour et par soldat.Egalement même la Prime d’Opération appelée prime Aya qui fait mensuellement 50 000 F CFA fait défaut. Depuis plus d’un mois la troupe ALFAROUK semble ne pas avoir reçuni P.G.A, ni prime Aya.
Il est aussi signalé que les troupes manquent très souvent de carburant et de véhicule pour les opérations, alors qu’il y a 200 pick-up stationnés bon état et à ne rien faire à Tombouctou.
C’est d’ailleurs, la raison pour laquelle les FAMA ont subi une défaite le vendredi 12 février 2016, lors d’une opération à Asharane pour déjouer une attaque annoncéedes terroristes dans cette zone. Au lieu de six pick-up nécessaires pour l’opération le chef de bataillon n’a envoyé que trois véhicules par manque de carburant. Nos militaires ont perdu sur le champ, trois de leurs éléments (2 brigadiers, un caporal) et un adjudant-chef gravement blessé qui est mort une fois arrivé au camp à Tombouctou.
Notre source nous informe également, que les éléments sont obligés dese prendre en charge par eux-mêmes, faute de P.G.A qu’on dit toujours indisponible.
La Sécurité d’Etat, doit voir également du côté de Tombouctou, pour vérifier les faits reprochés au Chef bataillon de la troupe ALFAROUK.
Avec de telles pratiques, quels combats l’armée peut-elle gagnerlorsqu’elle manque de tout y compris la motivation ? Au même moment, le Ministre de la Défense, le Président de la Commission de Défense à l’Assemblée Nationale et le Président de la République, les trois premiers responsables de l’armée ne font que sebaladerà travers le mondeen faisantcroire à la Communauté Internationaleque tout commence à aller dans le meilleur du Monde.QueDieu sauve le Mali !
Moussa DIAKITE