Au Mali certaines pratiques ont la vie dure comme les promesses sans lendemain. En effet depuis 2013, les enseignants des écoles communautaires attendent leur décision d’intégration dans la fonction publique des collectivités mais en vain. Ils sont environs 4026 qui attendent toujours alors que le gouvernement souhaite intégrer 416. Dans le box des accusés le Ministre Barthelemy Togo et les syndicats d’enseignants.
Les enseignants des écoles communautaires sont devenus les martyrs du monde de l’éducation. Ils sont présents sur tout le territoire même dans les coins les plus reculés. Ils travaillent souvent dans des conditions extrêmement difficiles dans des classes sans toit et même dans des huttes. Ils peinent souvent à entrer en possession du précieux sésame dans certaines localités.
S’ils sont payés à 40 000 FCFA la mairie prend en charge les 25 000 fcfa. Pour ce petit bout de pain, certains villages donnent des céréales pour arrondir le mois. Pour mettre fin au calvaire de ces braves enseignants l’Etat a décidé de les intégrer dans la fonction publique des collectivités.
La lettre circulaire a été envoyée aux CAP par le Ministre de l’éducation National qui ont demandé aux enseignants des écoles communautaires d’apporter leurs dossiers. La décision a été prise en 2013. Au Mali on n’applique jamais les décisions à temps. L’Etat pour sauver sa peau a décidé d’intégrer seulement 416 enseignants sur les 4026.
Les enseignants des écoles communautaires menacent de déposer les craies si l’Etat ne bouge pas le petit doigt. AFFAIRE SUIVE
Badou S. Koba