Manuel Valls, en visite de 48 heures à Bamako, a assuré que la France continuera de se porter garante de l’accord de paix signé en mai-juin dernier entre Bamako et les groupes rebelles.
Le Premier ministre français Manuel Valls a salué, jeudi soir à Bamako, "la réconciliation en marche" au Mali, où les forces françaises interviennent depuis 2013 pour déloger des groupes armés.
Valls s’est adressé à la communauté française, après un premier entretien avec le président malien Ibrahim Boubacar Keïta, dès son arrivée au Mali, première étape d’une tournée régionale qui le conduira également au Burkina Faso samedi, a rapporté un correspondant de Anadolu.
"Aujourd’hui la réconciliation est en marche", s’est félicité le chef du gouvernement français qui s’exprimait dans les jardins de la résidence de l’ambassadeur de France à Bamako, accompagné du ministre français de la Défense, Jean-Yves Le Drian pour, une visite de 48 heures.
Malgré la difficile mise en œuvre de l’accord signé à Alger en mai- juin dernier entre Bamako et les groupes armés du nord Mali, le Premier ministre français a affirmé que «la France continuera de se porter garante de cet accord».
Valls a également qualifié, la lutte contre le «djihadisme» de «combat contre la barbarie».
La France livre «un combat essentiel de l’humanité contre la barbarie», a insisté le Premier ministre rappelant, entre autres, l’opération française Serval, lancée en janvier 2013 pour déloger les «djihadistes» qui contrôlaient des pans entiers du Nord-Mali.
«Le combat se poursuit aujourd’hui avec l’opération Barkhane. Barkhane est un succès reconnu partout dans le monde», a-t-il souligné, en référence au dispositif de lutte qui a remplacé Serval depuis août 2014 et qui couvre la région du Sahel.
Félicitant la communauté française d’être restée au Mali malgré les deux attentats qui ont frappé Bamako l’an passé, Valls a assuré qu’ «une grande partie du destin de la France se joue en Afrique. »
Selon le programme de sa visite communiqué à Anadolu par la Présidence malienne, Manuel Valls devrait se rendre, vendredi, dans la ville de Gao (Nord) où il ira à la rencontre des soldats français appartenant à « Barkhane ».
Son départ pour Ouagadougou, où il rencontrera le nouveau président, Roch Marc Christian Kaboré, est prévu samedi, selon la même source.
Ces deux visites s’inscrivent, "dans le contexte des attentats qui ont récemment frappé ces deux pays", dit un communiqué du Gouvernement français, émis le 9 février.
Le Mali et le Burkina Faso avaient en effet été ciblés par des attaques terroristes sans précédent, ayant fait une trentaine de morts le 15 janvier à Ouagadougou, et une vingtaine de morts à Bamako le 20 novembre dernier.